Round 2, la rencontre à l'hotel

(Nastassia => Première personne)

J'étais arrivé dans l'après midi, mon estomac continuait de me jouer des tours insupportables mais je devais continuer ma mission. Ma voiture avec son chargement était dorènavant garer dans le parking de l'hôtel.
J'arrivais dans le grand hall. Toujours aussi somptueux, la bourgeoisie provincial s'y pavaner pendant leurs séjours dans la capitale. Tout cela me donnait envie de vomir ...

Les sofas étaient nombreux, dans un velours rouges ils tranchaient avec la verdures qui se trouvaient à proximité. Ma robe aussi vulgaire à mon gout qu'une Toldène sur le trottoir, me pesait tel une livre de plomb. Je ne voyais pas l'intérêt de tous ces fanfreluches qui pendaient de partout, en plus elles gênaient le mouvement. Je me présentait à l'accueil, on me donna les clefs de ma chambre que j'avais quitter la veille.

J'empruntais l'ascenseur, cette machine me faisait toujours beaucoup rigoler. Monter descendre comme un oiseau en cage. Mes ces hauts et bas me soulever le cœur....

Arriver en haut je me précipitait dans les toilettes, encore une de ces nausée... Je commençais à avoir des doutes, étais je malade ? Qu'est ce qui se passé ?

Je devais rester concentrée sur ma mission, ma robe était trop voyante j'allais me changer pour une robe noir bien plus sobre avec des manches amples. Ainsi mon mouvement était enfin agréable, par contre je ressemblais à une jeune bigote. On a rien sans rien...
Après m'avoir repoudrer le visage à la mode actuelle, je quittais ma chambre avec le but d'aller installer la cargaison. C'est alors ...

(note: cette scène se déroule après celle du manoir)

Je détestais par dessus tout les réunions qui m'obligeait à faire part de l'avancé de notre mission. A chaque fois, ça commençait par un tour de table, et se finissait par une conclusion qui vous donnait toujours plus de travail.
Oui je sais je suis une feignante, enfin ce n'est pas nouveau et cela touchait plus tout le travail au niveau de l'administration et les préparations de missions. Moi j'aimais le feu de l'action, juste sur le moment, un peu comme consommer de la drogue… On sait très bien que la descente n'est pas loin et pourtant on profite à fond du moment comme si c'était la dernière chose que l'on faisait.

J'étais ce genre de fille, un peu impulsive, et pourtant si calme jusqu'à ce qu'il se passe vraiment quelque chose. Jusqu'à ce que je sois entièrement sollicitée...
Au milieu de la réunion, l'un des messagers était venu chercher Kaya qui n'était d'ailleurs pas revenu. En un sens ce n'était pas plus mal, cette vampire me sortait par les yeux. J'imagine que c'était réciproque. Heureusement, on se croisait rarement dans la chambre, disons que l'on faisait plutôt exprès de s'éviter. La vampire y venait le jour et moi la nuit. Une sorte d'entente cordiale non avouée.

Nous en avions fini, je sortis de la pièce l'air fatigué, suivi des autres voleurs.
C'est alors que je tombais nez à nez avec la jument qui avait faillit me tuer en me tapant dessus. Et oui, pour tuer quelqu'un en le frappant… Et bien il faut taper très fort.

Mon premier réflexe de voleuse, ou de taré aggravé selon mon chef vampire, cela dépendait du point du vue, fut de dégainer mon 45 mm que je venais juste de retrouver. Mon deuxième meilleur ami après ma voiture… et peut être mon fusil à pompe… cela se discutait.

Je m'avançais à la vitesse de l'éclair, le canon de mon flingue n'étant plus qu'à quelques centimètres de l'autre géante. Rien que de la regarder me faisant repenser à la douleur que j'avais du endurer par la force de ses coups. Cette conasse sadique devait payer. Elle allait voir ce qu'était un pneumothorax.

Par solidarité entre membres de la pègre j'imagine, Nelro et Bell les deux voleurs peut être plus fou que moi, dégainèrent eux aussi leur pistolets et visèrent la grande blonde.
Flynn quand à lui sortit juste une cigarette qu'il alluma. Puis je remarquai un petit pistolet qu'il cachait dans sa manche, j'ai bien cru qu'il allait me laisser tomber.

Et Asch… et bien, les armes à feu n'étant pas sa spécialité, il se posta à côté de moi et enfila un poing américain, me faisant comprendre qu'au moindre mouvement suspect de l'ennemi, il s'en occuperait personnellement. Toujours sobre et efficace… A force c'en était presque énervant toute cette perfection.

Je dois dire que j'étais agréablement surprise par les réactions de mes congénères. Ils ne savaient pas vraiment qui était cette femme et pourtant en me voyant entrer dans une transe meurtrière à son égard, ils n'avaient pas hésiter à tous dégainer de manière à m'appuyer.

Nous étions tous là, 5 voleurs armés jusqu'au dent habillé comme des grooms. Je devais bien avouer que la pauvre grande perche ne devait pas comprendre grand chose à la situation. On attendait tous sa réaction, le regard menaçant, le doigt sur la gâchette pour certain, le poing aux aguets pour le vampire.

Elle devait être persistante la teigne... Je n'avais jamais vu ça ! Quand je mettais une raclée pareil soit on y passait soit on restait trois mois allongé. Comment avez-t-elle fait ? Comment était ce possible ?
Ses yeux me transperçaient d'une manière claire du genre " Tu bouges tu es morte !"
Je devais y allé calmement, l'infériorité numérique était flagrante et puis j'étais tout de même braquée par 5 pistolets... Ca ne favorisait pas l'échange.

Je me décidais pour faire le premier pas:

" Que me voulez vous ? La raclée de tout à l'heure ne t'a pas suffit ? J'exige de parler à votre chef ."

Mon ton était dur et sans peur, même si je n'avais pas connu de situation aussi désagréables jusqu'à présent. Ma peur devait rester cachée, la gamine serait trop heureuse de voir ça. Jamais je lui donnerai ce plaisir.

Les autres semblaient solidaires, je devais me retrouver dans la cœur d'une organisation qui ne devait aps être très légale...

Si ça n'avait tenu qu'à moi je l'aurais liquidé sur le moment.
Elle voulait parler à notre chef… Si seulement elle savait. Le chef c'était mon père et franchement il n'avait pas trop apprécié le fait qu'à cause de cette géante j'ai faillit y passer.
En plus elle me provoquait… J'ignorais pourquoi mais je sentis alors mon corps m'échapper, comme si quelqu'un en prenait le contrôle, comme si…j'étais un pantin articulé que quelqu'un s'amuser à bouger selon son désir.
Je sentis ma main se resserrer sur la crosse de mon pistolet, la rage m'envahit telle une infection qui prenait en otage tous mes membres.
Les instincts de vampires de Asch sentirent le danger émanant de moi, il posa sa main sur mon bras pour l'abaisser.

- Attends, m'annonça-t-il, j'ai…

Il n'eut pas le temps de terminer sa phrase que Kaya débarqua avec la compagnie de deux autres assassins de deux mètres de haut chacun.

- Arrêtez, hurla-t-elle, baissez vos armes, je la veux vivante. On vient de me prévenir de son arrivée. Le Patriarche a demandé à ce qu'elle soit interrogé… et cela par ses propres soins.

- Je ne comprends pas, dit alors Asch intrigué par toute cette scène, qui est-ce?

- C'est celle qui a faillit me tuer, marmonnais-je en tentant de contrôler mes pulsions meurtrières naissantes.

Kaya s'avança vers la grande blonde et lui passa les menottes, puis la fit rentrer dans la pièce réservée à la section Chess. J'imagine qu'il était hors de question de la ramener à l'intérieur de la guilde. Maintenant elle devait se douter d'un truc, alors autant la laisser croire à une simple petite mafia qui était de mèche avec le dictateur.

Après avoir fouillé notre ennemis et lui avoir retiré tous objets pouvant constituer une arme, Kaya la força à s'asseoir sur l'un des canapés.

- Le patriarche ne va pas tarder, annonça la vampire froidement, alors maintenant si j'étais vous je me présenterais avec ma vraie identité, ou je ne crains que votre vie soit très raccourcie sans coopération. Voyez vous, cette jeune femme blonde est la fille de notre chef… Alors à votre place, je ferais bien attention à ce que je dirais.

Nous étions tous à l'entourer debout la toisant, toujours le pistolet à la main. Après tous on ne sait jamais ce qui peut arriver, réflexe de voleur.

La situation s'aggravait encore un peu plus, si on ne pouvait même plus faire confiance aux hôteliers maintenant .... Je devais faire quelque chose. L'honnêteté serait bien vu, mais trop risqué je me mis alors à parler en Volkonène :


" Je suis celle à qui vous devriez rendre honneur et respect si cette pourriture ne gérait pas notre glorieuse nation ! Je suis Nastassia Volkena ! Même ce nom ne vous aidera pas !"

Il est vrai que mon nom ne pouvait les aider, personne ne me connaissait. A la rigueur on connaissait mon amour, ma moitié Franzi. Mais moi ... C'était un avantage et parfois un inconvénient comme maintenant.
Je devais gagner du temps avant l'arriver de leur chef, c'était mon objectif. A ce moment précis, les agitations dont j'avais été l'objet se remirent à me causer souci. Mon ventre jouait à la corde à sauter, j'essayais de retenir cette envie soudaine mais en vain.
Le sol était tapissé de mes repas de la journée ... en même temps qu'elle bonne diversion.

(3eme personne)

Franchement ce genre de situation, les voleurs auraient pu s'en passer. Néanmoins, la pitié n'étant pas vraiment une caractéristique des membres de la guilde, aucun d'eux ne bronchèrent.

Asch s'avança vers Kaya tout en parlant à son tour volkonène.

- Une amie du Volkona… Humaine qui plus est. Je croyais que les derniers humains s'étaient enfui il y a fort longtemps, déclara le vampire, Il faut croire que non. Ce nom me dit pourtant quelque chose… Pas toi, Kaya?

- Tu as raison, ce n'est pas la première fois que je l'entends…répondit la grande vampire aux cheveux violets, J'ai l'impression que cette petite humaine nous prend pour des pouilleux… Nous sommes pourtant des sang aristocratiques. Le patriarche verra sa punition.

Asch était un vampire imbu de sa personne, comme beaucoup d'autres suceurs de sang d'ailleurs. Il se sentit obligé de la remettre à sa place.

- Ecoute moi bien l'humaine, ton nom me fait penser à cette petite noblesse humaine qui occupait les plaines du Volkona avant que nos familles ne les reprennent. C'est pourquoi je vais te dire à qui tu dois rentre honneur ici! Tu as devant toi le prince héritier des Ielenko et la princesse Malininski, alors à ta place j'arrêterai de nous manquer de respect. Mourir sous des coups ça fait mal, alors imagine ce que c'est avec des morsures...

- En effet, ces deux vampires ne sont pas personne, fit une voix forte en ouvrant la porte.

C'était Soma qui entrait calmement dans la pièce. L'air très jeune comme toujours. Il toisa la prisonnière un instant, puis remarqua le vomis sur le sol. Il comprit immédiatement la situation.

- Mes amis vampires, je vais vous demander quelques instants de votre concentrations sur cette jeune femme voulez vous? Entendez vous ce que j'entends?

Asch et Kaya se concentrèrent devant les yeux incrédules des humains de la pièce qui ne comprenait pas vraiment à quoi rimait tout cela.

- Il y a trois battements de cœur… annonça Kaya intriguée.

- En effet, continua le patriarche, cette femme est enceinte de jumeaux, de trois mois à tout casser...

Il s'approchait de la prisonnière qui semblait chamboulé par cette révélation.

- Jeune humaine, je vais t'expliquer quelque chose, je n'ai pas pour habitude de torturer les femmes enceintes, mais tu vois la petite blonde que tu as faillit tuer, ou même les deux frères derrière moi, eux ils n'ont aucun scrupules… C'est pourquoi je vais te proposer un deal.

Lux recommença à se sentir étrange de nouveau envahi par cette haine si étrange.
Elle regarda la grande blonde avec un air meurtrier. Son père n'avait pas tort, les scrupules, elle ne connaissait pas.
Elle s'avança vers la prisonnière, l'arme au poing.

- Tu sais il y a plein d'endroit que l'on peut torturer hors du ventre... murmura-t-elle sur un ton sadique, comme par exemple les jambes...

Elle visa alors la jambe de Nastassia et tira à bout portant dedans. Elle avait fait exprès de viser un endroit qui n'engagerai pas sa vie ni sa mobilité de façon à la faire juste souffrir.

- ça c'est pour le pneumothorax, conasse! cria-t-elle.

Les autres voleurs ne bronchèrent pas jugeant l'acte de Lux normale.

- C'est très simple, reprit Soma, ici, on est une sorte de coopération vois-tu… Or on aimerait bien comprendre tout ton petit manège. Vois-tu on vient de retrouver ta voiture, alors tu vas nous expliquer d'où viennent tous ces explosifs et à quoi sont-ils destinés… Et surtout ta véritable identité…Ainsi que le pourquoi du lynchage gratuit de ma fille... Je doute que tu fasses partis des révolutionnaires, Alors dis nous tout… Ou Lux fera l'autre jambe puis les bras...

La douleur est une simple information,La douleur est une simple information,La douleur est une simple information me répétais-je. Ma jambe me faisait affreusement mal, je devais avoir de la veine aujourd'hui... Attaquer la fille d'un malfrat de premier rang, c'était tout moi !

Mais ce n'était pas temps le problème de la jambe, je m'en remettrai, mais .... je .... enceinte ... moi ...
Les mots se bousculaient, je n'arrivais pas à réaliser. Cela faisait trois années que je cherchais ce bonheur et en plus c'était des jumeaux. Je n'arrivais toujours pas à comprendre les mots, comment pouvaient ils en être aussi sur ces êtres étranges ?
Je regardais leur chef avec inquiétude, l'inquiétude d'une mère et demandais confirmation, il me répondit d'un hochement de tête.
J'étais enceinte.

La situation avait changée, les objectifs aussi. Je devais me sortir de là au plus vite et rentrer. Franzis serait si heureux, enfin si je reviens. La vérité serait donc obligatoire, ils ne semblaient pas particulièrement ouvert au dialogue.

Tout en serrant les dents pour ne pas faire paraitre ma douleur je répondais avec conviction :

" Je suis Nastassia Volekna von Laibach. Impératrice de l'Empire du Siegburg-Helzonie, et Comtesse du Volkona. " Sans leur laissé le temps de se remettre de cette nouvelle, j'enchainais sur mes explosifs :

"Les explosifs dans ma voiture sont destiné à un attentat contre un symbole de la dictature de Rayan. Je devais faire exploser la tribune de ce chien au Colisée. Et je l'assume, de plus je suis désolé pour cette petite Lux. Mais je n'avais pas le choix il fallait faire diversion pour passer les contrôle puis je n'avais pas prévu qu'elle me saute dessus. Maintenant essayez de soigner cette plaie pour une femme enceinte s'il vous plait, je crois que cela devient urgent"

En effet je sentais mes forces faiblirent, le sang coulait abondamment.

A l'écoute de son discours la plupart des voleurs explosèrent de rire. Non pas parce qu'elle prétendait être impératrice, mais plutôt parce qu'elle se croyait capable de réussir un attentat digne des plus grands malfrats, chose dont même la guilde serait incapable, surtout avec de malheureux explosifs.

Voyant le visage quelque peu décontenancé des voleurs, Nastassia semblait troublée. Ou peut être étais-ce la douleur qui sait…?

- Ecoutez jeune femme, continua le patriarche, j'ai connu le temps de l'empire et croyez moi pour rien au monde je n'y retournerai… ça jamais. Peut être que mon nom vous évoquera quelque chose. Soma Kewell. Je fus chef des Lions sous Heinrich VIII. La dictature ne nous ennui aucunement. En tout cas je vous trouve bien présomptueuse pour vous prétendre impératrice… A ce propos, j'en ai connu une très sympathique ainsi que sa mère par la même occasion…

- Hum… père s'il vous plait… marmonna Lux qui sentit la situation dégénérer vers l'énumération de toutes les conquêtes de Soma.

- Autant pour moi, reprit-il, bref, tout ça pour vous dire que vous auriez beau être la reine d'un pays voisin, nous à la guilde on s'en fiche royalement. Et puis vous pensez vraiment pouvoir vous introduire dans le colisée, le bâtiments le plus surveillé de la ville, avec votre petite caisse d'explosifs jusqu'à la tribune présidentielle… comme ça sans encombre? Je ne crains que les hormones ne vous montent à la tête.

Les voleurs pouffèrent tous de rire de nouveau. Non vraiment, on croirait presque à un gag.

- Vous et votre mari "l'empereur" n'êtes pas très malin… assura Soma, sauf si vous souhaitez en finir avec la vie. Les révolutionnaires sont bien plus vifs que ça, je suis presque déçu…Je savais bien qu'il restait des nobles mais je les voyais plus efficaces. Bien amenez le médecin légiste!

Voyant la tête de Nastassia qui devenait de nouveau très pale, Soma s'empressa d'ajouter:

- Non, ne vous inquiétez pas, on l'appelle comme ça parce qu'il a plus l'habitude d'autopsier que de soigner… Je n'ai pas encore décidé de votre sort. Il va falloir encore coopérer. Je veux tous savoir de votre organisation. C'est juste disons à titre informatif, ne vous inquiétez pas, nous sommes… Neutres. Après je vous laisserai sortir… Peut être.

Jamais je n'avais rencontré de personnes aussi peu civilisées.... Ce que l'on disait sur les vampires étaient vrai, ce sont des rustres sans scrupules. Je ne leur ai jamais dit que je m'introduirais avec ma caisse d'explosifs. Je n'ai jamais dit qu'il servirai à faire exploser le Colisée. Mais bon ils ne voient pas plus loin que le bout de leur nez, cela m'arrange bien.

Le plan exacte était de faire sauter une maison aux abords du Colisée. Ainsi la police serait complétement désarmer, l'incendie devait durer et si possible se propager. L'opportunité serait bonne. Mais bon, qu'ils me prennent pour une débile et une folle qui se prend pour l'impératrice serait avantageux. Je vais jouer cette carte.

En attendant j'ai appris de bien belles informations, les révolutionnaires.... Il fallait que je les trouve plus tard. Mais il fallait d'abord que je me fasse soigner, si ils ne me croient pas cela m'arrangera bien, me dis-je.
Je m'empressai de suivre les gardes, pour arriver chez le "légiste", je devais faire la folle au maximum. Arrivée devant la porte je me stoppais nette. Je criais :

"Non c'est l'antre du démon ! Je refuse d'y entrer ! Le diable ! Le diable !"

Le médecin fût obligé de anesthésier pour me calmer, ce petit jeux me faisait bien rire. Une folle dans la rue ce n'était pas surprenant.

Le médecin en avait marre de tous ces voleurs qui tuaient à la pelle, mais le pire c'était lorsqu'ils ne tuaient pas et qu'il lui ramenait une brebis galeuse. Entendre geindre c'était chiant à la longue.

Ils étaient toujours dans l'hôtel, mais l'avait emmené dans une autre chambre histoire de pouvoir lui faire subir quelques sévisses en toute discrétion.
Le légiste banda la jambe de la prisonnière, tandis que Soma observait son manège.
Pour qui elle se prenait? Elle croyait vraiment qu'elle pourrait mimer la folie sur un vampire de plus de 200 ans? Des fous il en avait vu mais là, ça sonnait faux.
Il s'approcha d'elle de nouveaux et appela sa fille.

- Ecoute moi l'humaine, tu vas cesser ce petit jeu tout de suite… Tu viens d'éveiller ma curiosité. Lux va te tirer dans l'autre jambe, et si tu continuais à faire la folle, ce serait tes bras. Après on a encore d'autre petits instruments de torture, mais ceux là ce sera le légiste qui te les infligera. Alors à ta place je serais coopérative parce que nous tuer des gens on le fait tous les jours, impératrice ou pas.

- Ma prochaine balle ce sera dans le poumon, déclara Lux l'air de plus en plus psychotique, et crois moi ça fait très mal. Père, tu peux nous laisser, le doc et moi même on va lui faire cracher tous les détails croustillants de sa petite organisation.

- Non ma fille, tu sais à quel point j'aime assister à une séance de torture, d'ailleurs les autres aussi apparemment. Et puis je veux entendre tous les détails de vive voix, tout ce qui concerne les nobles cachés.

Les autres membres de la section Chess étaient tous là, comme si ils assistaient à un spectacle. Toujours une histoire de solidarité entre gens de la pègre. Sans oublier que cette pseudo impératrice contrecarrait leur plan pour faire de Lux le chauffeur de Rayan, s'il y avait un attentat, jamais la course n'aurait lieu, donc le jeune voleuse n'aurait aucune chance. Et ça c'était franchement à éviter.

- Alors, dit la petite blonde en appuyant le canon de son pistolet sur la cage thoracique de sa prisonnière, on va tester l'instinct de conservation d'une future mère, tu parles ou je tire?

Après réflexion ce n'était pas des rustres, mais plutôt des fous, des grands névrosés !!!!!
Je n'avais jamais vu ça, j'en avais peur mais en même temps je me sentais enfin dans mon éléments... mais une idée m'obsédait pour le moment, les jumeaux. Je devais leur prouver mon identité.
Collaborer, quel mots désagréable ! Je ne supporter pas le soupçon qu'il proter sur moi, si il avait si bien connue les impératrices l'autre malade, il devait connaitre la chevalière impériale. Mais pour le moment on dirait que ce n'était pas son dada.

"Bien j'accepte tous, demandez moi ce que vous voulez je le dirai. Juste un point est ce que la petite Lux pourrait s'éloigner un peu avec son joujou. Elle pourrait placer une future mère, ca serait un peu dommage quand même... surtout que mademoiselle s'est déjà vengée. "

Lux ne s'éloigna pas pour autant conservant son visage de taré sanguinaire habituel. En un sens, ce n'était pas vraiment sa faute avec le boulot qu'elle faisait… Sans parler de tous les cadavres dans le placards… bien réels.

Elle enfonça un peu plus le canon de son pistolet dans la poitrine de Nastassia.

- De un, je ne suis pas plus petite que toi je crois, j'ai 23 ans, Ok?! De deux, tu appelles ça avoir obtenu vengeance une simple petite balle dans la jambe? Même en te laissant agoniser, ça ne te tuerait pas!! Espèce de poule mouillée! Moi j'ai faillis mourir étouffé dans mon propre sang!!! Tu vas voir ce que c'est la souffrance!

Asch voyait que la situation dégénérait légèrement, s'approcha de Lux, saisit d'un geste vif ses deux bras la désarmant d'un coup, avant de la serrer contre lui de façon à l'empêcher de bouger.
Elle était vive pour une humaine… Un peu trop même.

- Lâche moi!!! Lâche moi tu m'entends, je vais lui faire ravaler ses paroles à cette salope!!!

- Justement, nous on aimerais la questionner un peu plus alors tu vas te calmer tout de suite Elizabeth!! cria le vampire sur un ton incisif.

C'était assez étrange comme scène mais contre toute attente, Lux s'exécuta et cessa de se débattre. Asch lui rendit sa liberté en la poussant vers l'arrière de la salle.
Les deux frères qui s'était attablé au fond histoire de pouvoir préparer un peu de drogues pour observer la scène avec une petite distraction invitèrent la jeune femme à les rejoindre.

- Allez c'est notre tournée! lança Bell, c'est une création de Nelro à partir de feuille de Coca. Il a réussit à synthétiser cette poudre blanche. C'est même pas encore dans le commerce! Mais on compte le lancer dans pas longtemps! Tiens tu l'aspire avec ça!

Sans rire, ces deux là, c'était vraiment des gros camés… Mais bon Lux accepta quand même sans hésiter, saisissant la paille que lui tendit le voleur. Elle en inspira une ligne entière, avant de la renifler un peu plus en profondeur.

- C'est bizarre, continua-t-elle, c'est super différent de l'opium…

- Tu m'étonne, ajouta Nelro, c'est fait pour exciter les gens pas les endormir! Enfin là j'en suis encore à l'essai au niveau des doses, mais pour ta course, on t'en filera en masse!

- Bon les enfants, protesta Soma, quand vous aurez fini de parler chiffon, on pourra peut être reprendre notre interrogatoire?! Je doute que la drogue intéresse beaucoup notre prisonnière… ça n'a pas l'air d'être le genre… Quoique les nobles sont souvent les plus tarés avec ça… En tout cas il fut une époque ou le commerce marchait très bien avec eux… Bref.

Le patriarche, quelque peu agacée, se retourna vers la dite personne.

- Bien, parle moi de ton organisation, ou êtes-vous situé? Qui en tiens les reine? Et surtout comment ça s'organise? Serons nous inquiéter par vos petites magouilles ou non…?

Des névrosés,... et des drogués, bizarrement je n'en étais pas surprise. C'était vraiment répugnant, cela me donné des hauts cœurs. Mais en même temps ce gout de l'interdit,... Ça devait être mes hormones qui me jouaient des tours, et puis je devais penser aux jumeaux.

Les questions du jeune homme me semblait sympathiques pour une fois. Cela contre 3 vies ça le fallait bien, et puis seul leur petit commerce avait l'air de les passionner.

" Nous sommes installés un peu partout mais notre centrale se trouve dans les ruines profondes de l'Helzonie. Notre chef est L'empereur mon mari, Franz-Heinrich I er. Nous nous organisons de manière simple. Chaque région à son bureau indépendant des autres et qui ne relève que de la centrale. Les ordres sont oraux ou brulés de suite. Nous menons des opérations de sabotage et des soulèvements en tout genre. Le principale serait de créer une véritable guerre civile contre Rayan. Point qui serait intéressant pour vos affaires si je puis me permettre, de plus je ne peux pas dire si cela affectera vos affaires car je ne les connais pas alors dites moi un peu ce qui vous causerez problème ? Je vous dirai ainsi si oui ou non nous sommes une menace pour vous . "

La gamine se faisait encore des railles au fond de la salle. Elle semblait complétement déchirée, je ne voyais pas d'autres termes. Au moins je n'avais plus à craindre de son engouement fulgurant pour mes poumons ou encore mes jambes... cette fille devait refoulée quelque pulsions peu lumanevresque.
Soma était moins ... plus... enfin on pouvait discuté.

Soma prit alors un air perplexe.

- Tiens donc les nobles n'ont jamais perdu leur côté mégalo à ce que je vois… constata-t-il amusée, Enfin sur le coup je dois quand même dire que je m'inquiète plus des révolutionnaires. Disons qu'ils ont l'air plus…. Virulents.

Le vampire se leva, toujours en fixant l'humaine.

- Je ne sais pas si vous êtes au courant mais Rayan est élu par le peuple et soutenue par ce même peuple… Enfin moi je dis ça… Vous voyez, nous les membres de la pègre, on aime bien les dictatures. ça favorise le marché noir et c'est bon pour le commerce. On aime bien la guerre aussi et cela pour les mêmes raisons. Le seul truc un peu chiant c'est que la guerre se déroule contre les vampires… Au pire on s'en fout, nous les suceurs de sang sommes dix fois plus fort que les humains et à notre avantage puisque cela se déroule sur nos terres.

Il s'arrêta un instants regardant ce que Lux et les frères Seymour manigançaient. Depuis plusieurs minutes on ne les entendait plus.
Ils en avaient tellement prit qu'ils avaient tous les trois les yeux exorbités et se mettait à jouer au poker… Ah la la ces jeunes…
Il se retourna vers Nastassia et reprit.

- En gros je ne vais pas vous faire un dessin, mais nous on aime bien ce régime, et cela je vous l'accorde par pur égoïsme. Mais n'essayez pas de me faire croire que vous voulez défendre les opprimés… On est tous pareils, vous ne souhaitez que retrouver votre gloire d'antan ou je sais quel avantages… Ce qui nous différencie, c'est que nous on est honnête. Pas de pitié ni de noble principe à la con du genre il faut bouter le méchant dictateur hors du pouvoir, juste de l'argent, de la drogue, du sang et du luxe. Et tout ça sans que personne ne vienne nous embêter. Je crains bien que l'on ne soit pas très copain… En même temps nos deux organisations ne sont vraiment pas à la même échelle donc je ne fais pas de souci. Je vais être magnanime et vous laisser partir après que vous nous ayez tout indiqué sur une carte. Et nous gardons les explosifs, non négociables. Allez donc prévenir votre pseudo empereur qu'il ne vienne pas se mêler de nos affaires, auquel cas je me verrais dans l'obligation d'agir contre vous et vos précieuses progénitures.

Soma se leva alors lentement puis fit signe à Kaya d'approcher avant de lui murmurer quelque chose de façon à ce que seul les vampires puissent entendre.

- Tu sais ce qu'il te reste à faire? demanda-t-il à sa garde du corps.

- Même si vous n'aviez rien dit je l'aurais fait de toute façon, répondit-elle l'air malicieux.

- Bien fais lui marquer une carte pour savoir ou si situe leur petite organisation et laisse la partir.

- A vos ordres, Patriarche.

Soma sortit de la chambre d'hôtel retournant enfin à des choses qui lui parurent plus importante, laissant Nastassia en compagnie de deux vampire et trois drogués.

Kaya récupéra la carte en souriant dévoilant ses deux canines pointus à la prisonnière.

- Vous qui vous croyez supérieur, au fond vous ne valez pas mieux que nous, déclara la grande vampire amusée, on ne se cache pas, on vit dans l'opulence, et c'est juste là ou réside notre différence… Alors cessez de nous regarder comme si nous n'étions que des cafards. Les nuisibles peuvent être bien plus ennuyeux qu'il n'y parait.

Flynn, le plus agé du groupe, s'intéressa à son tour à Nastassia.

- Moi à votre place, je m'estimerais heureuse, pour une telle offense le patriarche aurait du vous liquider. Enfin c'est dans son habitude.

Kaya défit les liens de la prisonnière et la raccompagna jusque dans la sortie destiné au personnel par une porte dérobée.
La vampire prit alors une voix faussement mièvre et déclara.

- Avec les remerciements de l'Hôtel du Renard masqué, nous espérons que le service a été irréprochable.

Elle se mit alors à rire de nouveau.

- Le seul truc qui change, c'est que l'on espère pas te revoir.

Kaya regarda l'humaine se diriger vers la direction opposée.
Elle retrouva alors un autre voleur Andrew Volkmann à qui elle ordonna d'exécuter les ordres du patriarche. Le garçon approuva, la laissant filer vers l'hôtel.

Elle se rua alors vers la guilde, et se dirigea vers la réception. Là bas elle saisit le premier téléphone qu'elle trouva, se mit à l'écart et y composa un numéro.

- Allo? Oui bonjour ici Kaya Malininski de l'hôtel du Renard Masqué… J'ai un ordre directe du directeur à transmettre au dirigeant du Casino.

Une voix douce répondit au bout du fil.

- Je vous le passe immédiatement, Agent Goupil Malininski.

Quelques minutes plus tard, le goupil de Cazialstava répondit.

- Ici Hugo Fisher, tiens donc quel bonne surprise, la petite Kaya… quand est-ce que tu viendras me voir! Les Eberhard ont besoin qu'on leur botte le cul et une petite vampire de ta trempe serait très utile…

- Fisher, ton humour est comme toujours déplacée! maugréa la vampire, maintenant écoute bien ce que je vais te dire, il va falloir que tu mettes un peu de côté les Eberhard, le patriarche a besoin de tes services pour une petite mission de renseignements annexe.

- Ce serait avec plaisir… répondit Hugo intrigué.