Cabinet du ministre de la justice et des libertés

Jacob venait de prendre ses fonctions. Il disposait de sa propre ligne téléphonique, bien que les réseau téléphonique de la capital n'atteigne pas toutes les villes, c'était assez pratique. Et puis il y avait ce tuyau, a quoi servait, il déjà? ah, oui, le tuyau a air comprimé* qui reliait le palais présidentiel a toutes les administrations de la capitale ainsi que son bureau aux autres services du palais. Il en avait une quinzaine qui sortais du mur , chacun surmonté du panneau de la destination. Il avait justement un message a faire passer. Il mit le document dans une capsule qu'il laissa tomber dans le tuyau adequa. Il le referma et baissa le levier pour insuffler l'air comprimé.

- Bien. Faites venir mon secrétaire. Il y a des choses a revoir.

Code:

* mis en place dans certaines administrations françaises des années 30 pour la communication inter service a l'intérieur d'un même batiment,très vite abandonné malgré un projet de l'étendre a tout paris

Un petit homme bourru arriva dans le bureau du Grand Liturge du Dieu de la Justice. Il s'agissait d'un jeune laïc en longue robe noire, dont les mains rachitiques étaient cachées par des manches trop longues qui avait été dépêché spécialement pour servir le nouveau ministre de la justice et des libertés. Il s'avança timidement vers l'homme bénit des dieux sans le regarder dans les yeux, s'arrête à quelques mètres de lui avant de lui dire dans un murmure :

- Votre Excellence m'a fait mander ?

Voyons, ne soyez pas nerveux a ce point. Plus vous serez serin, meilleur sera notre travail en commun. Bon alors voila: vous transmettrez les consignes suivantes: Je délègue 10 inquisiteurs a chaque intendance provinciale. Ils se chargerons de diriger l'ensemble des affaires de police.

l'inquisiteur Fabran Zeram sera en charge de cette histoire de vampire qui cours nos rues, apportez donc le dossier de cette affaire ici, je verrais avec lui comment traiter cette affaire.

Contactez le Chanoine général aux édits. J'ai a lui parler au niveau du vote en cour, notamment sur le dépouillage. De plus, la liberté politique veut que tous les citoyens aient accès au droit de vote, a ce titre, demandez aux chanoines des intendances d'ouvrir des salles de vote dans chaque intendance; avant chaque vote: vérification d'identité, vérification que la personne vote dans sa province. Ensuite, tous les bulletins seront rapportés au parlement pour le dépouillage, car vote secret. C'est très important.

Cela faisait de longues années qu'il n'y avait pas eu de vote au sein de la republique. On devait rappeler les fondamentaux.

Quand vous aurez le temps, faites moi un rapport détaillé de la situation actuelle pour chaque milice provinciale. Et demandez que l'on m'envoie des copies des grosses affaires.

Voila. ça fait déjà beaucoup de travail. Bonne chance. Dites moi, au faite... quel est votre nom?

L'homme en habit noir se demandait comment il était possible de ne pas être nerveux devant le représentant de Cassiel, mais il essayait de cacher sa gêne. Il relevait progressivement la tête jusqu'à presque regarder le Litugre dans les yeux. Il emmagasinait les informations que lui transmettait son supérieur, sans rien dire, puis lorsque ce dernier eu fini, il lui répondit timidement :

- Je, je m'appelle William Sterrell Excellence.

Puis prenant son courage à deux mains, il résuma les ordres de l'homme à la magnifique barbe blanche. C'était ce qu'il savait faire le mieux, à son grand malheur, lui qui aurait voulu être un homme d'action était plutôt fait pour gratter le papier. C'était un parfait administrateur, mais un homme de terrain médiocre :

- Je transmets vos ordres Excellence, les Inquisiteurs seront désormais les chefs des services d'enquête. Des salles de votes seront ouvertes dans toutes les Intendances. Le Chanoine général aux édits se présentera devant vous sous peu. Je me mets dès maintenant à la collecte des informations relatives aux situations régionales.

Puis l'homme sortit, direction le parlement pour convoquer Le Chanoine général aux édits, avant de se rendre dans son bureau afin de transmettre les ordres du ministre dans toutes les Intendances avant de commencer à rédiger les rapports qu'il lui avait demandé.

- Merci beaucoup. Si vous continuez comme ça, je m'arrangerais pour que vous ayez une prime.

Au moins, le personnel du palais gouvernemental semblais plutôt compétent comparé aux autres administrations du pays

Un petit homme recroquevillé sur lui-même entra dans le bureau du ministre. Il marchait aidé d'une canne, par de très petits pas à une cadence assez élevée. L'individu était vêtu d'une bure blanche qui finissait en dentelle très fin. Un châle d'hermine recouvrait ses épaules fébriles. Il portait de petites lunettes très fines repoussées sur le bout de son nez camus. Une fois entré dans le bureau de Jacob, il se plaça en face du Liturge, essayai, malgré sa myopie de distinguer le visage de son interlocuteur, et lui dit d'une voix fébrile, mais néanmoins déterminée :

- Excellence, toutes mes félicitations renouvelées à votre nouvelle nomination. Cette fois si, entant que ministre de la justice terrestre sous les ordres de notre bon Président, et non plus seulement pour le saint ministère de la justice divine de Cassiel. Vous m'avez fait convoquer en votre conseil ? De quoi s'agit-il ?

Tient il est toujours vivant celui-la? aussi loin qu'il me souvienne, cette homme a toujours paru vieux. Et pourtant, j'ai désormais 84 ans moi même! Quel age peut il bien avoir?

-Monsieur le Chanoine Général aux édits. Je suis ravi de vous revoir.Cela faisait longtemps Depuis que je vous ai nommé a ce poste il y a 15 ans, il me semble, juste après ma propre nomination. Mais je vous en prie asseyez vous.

Voulez vous que je vous face apporter un thé? un café? ou tout autre chose...

Dites moi, depuis 10 ans a peu près, votre fonction est assez calme... ce qui était aupart avant le deuxième poste le plus important du chapitre ne peut plus s'ennergeuillir de ce titre...

Il convenait , avant d'annoncer ses intentions, de connaitre les opinions de ses collaborateurs potentiels. Jacob espérait savoir par cette phrase apparemment anodine l'opinion du chanoine général aux édits sur la place du parlement. Espérons que ce vieil homme sénile. ne comprenne pas tout de travers.

Le vieil homme bringuebalant peinait à percevoir les intentions de son Liturge. Il avait entendu toute sorte de rumeurs plus fumistes les unes que les autres sur cet homme mystérieux. Mais il avait toujours été impossible de faire le trie entre le faut et le vrai.

Il s'assit lentement et avec beaucoup de difficultés, tant ses rotules lui faisaient mal, dans le fauteuil installé en face du ministre, de l'autre côté de son bureau, puis il répondit d'une voix fluette, qui aurait pu appartenir à un vieillard malade :

- Je suis moi aussi ravis de pouvoir vous revoir, en effet cela fait bien au moins 15 ans que Luren ne nous a pas placé sur la même route. Partager avec vous un de ses fameux thé exotiques qui ont fait votre renommée en tant qu'hôte me ferait le plus grand plaisir.

Un valet entrait dans la pièce avec un plateau comportant tout le nécessaire pour servir le thé, et alors qu'il officiait auprès des deux clercs, le Chanoine Général aux édits formula une réponse plutôt claire au Liturge :

- Et bien, à vrai dire, je ne suis pas tout à fait de votre avis, avec ses gouvernements de transitions qui voudraient assurer la paix, mais usent de l'intimidation afin de faire régner le calme dans leurs intérêts, il faut faire de plus en plus attention avec les textes de lois qui sont promulgués. D'autant plus que le Parlement est l'organe législatif central dans la République.

Certes, certes. Mais avouez que Rayan , malgré une globale bonne gestion de la république, a fort peu usé de ce moyen, et nos concitoyens s'y sont peu déplacés pour donner leur avis sur la politique présidentielle. A croire qu'il n'est la que parceque le traité le commande. J'espère qu'il en sera autrement avec son mystérieux successeur. Même ses propres ministres ne le connaissent pas. a priori seule une poignée de secrétaires savent qui est l'actuel président.

On posa devant le Chanoine et le Liturge deux tasses de thé, et on versa délicatement dedans un liquide ambré

- Du thé de l'archipel de Namyan. Cette essence fesait partie de la savante composition du thé d'Heinrich VII. Les spécialistes tergiversent toujours pour retrouver la composition exacte de ce thé réputé.

Jacob prit la tasse fumante et but une gorgée avant de la reposer.

Enfin bref, revenons a nos moutons, enfin a nos électeurs, ce qui revient presque au même.
Il laissa échapper un léger gloussement afin que la phrase ne soit pas prise au sérieux et que le chanoine ne s'en formalise pas.

J'ai bon espoir qu'il n'en sera plus ainsi, car le nouveau président semble utiliser le parlement. Mais si sa proposition passe, ce sera la dernière fois. Afin de garantir la liberté politique a chacun, j'ai fait en sorte qu'il soit possible de voter quelle que soit la province ou on se trouve. Le vote sera secret afin de limiter l'influence et l'intimidation sur le vote. Ces choses sont nouvelles, chez nous: je me suis inspiré de régimes voisin, tel le Belondaure ou la Ruscovie. Mais vous savez tout ça.

Non, j'avais besoin de votre avis sur la question, au niveau de l'éthique.

La situation exige certes des pleins pouvoirs.
Mais étiquement parlant, peut on accepter qu'un inconnu nouveau a ce poste qui ne dit pas ce qu'il projette de faire, que l'on ne peut juger sur ce qu'il est ou a fait car se maintient caché obtienne les pleins pouvoirs.

Etiquement parlant est il normal que sa question ne comporte pas de délais?

Ce processus est certes démocratique mais il pourrait mettre fin a la démocratie. ayant obtenu les pleins pouvoir du parlement, supérieur a la liturgie par le traité, il pourrait parfaitement nous écarter du contrôle des institutions avec ces pleins pouvoirs, ce qui serait légal, puisqu'il s'agirait la d'une disposition parlementaire.

alors voila. je n'ai pas prit de décision si nous devons imposer d'autres conditions a ce vote ou tout simplement l'interdire. Et je ne la prendrait qu'après vous avoir entendu a ce sujet. Car j'estime hautement votre avis, vénérable père.

Il regarda sa montre.

Tient, c'est l'heure. Pardonnez moi.
deux moines Legiferants fermèrent la porte a clef

Il décrocha son téléphone et dit a la standardiste.

Connectez moi a tous les hauts parleurs! immédiatement! Il s'agit d'une situation urgente.

Une fois que ce fut fait, il Parla

-Ici le Liturge de Cassiel, Ministre de la justice et des libertés. Le président a disparu. Afin d'assurer la pérennité de l'état,jusqu'à ce que nous le retrouvions, Le Commandeur et moi mème assureront l'administration du pays. Il est possible que des dissidents se soient infiltrés dans l'administration alors ne suivez pas le fil des ordres traditionnels.

Moines legiferants, en tant que supérieur de votre chapitre et garant de la justice, je vous ordonne de ne valider aucun arrêté, aucune décision qui ne soit directement le mien ou celui du commandeur. J'ai bien dit directement! si quelqu'un dit qu'il prend une décision au nom du commander ou du mien, ne l'écoutez pas, c'est un l'heur.

Pour les moines n'ayant pas encore compris , nous somme en situation " Legalité Faucon Noir"


On apprenait a tous les aspirants legiferants que le liturge prononçait le code faucon noir quand la nation et l'église était en danger et que cela justifiait des mesures exceptionnelles. Seul le haut liturge pouvais s'opposer au liturge de Cassiel dans ce cas. ça tombais bien, il n'y avait pas de haut liturge en ce moment.

Il reposa le combinet. et s'adressa au Chanoine general aux edits.

- Êtes vous prêt pour la seconde république, père?

Il décrocha un second combinet, sans standardistes ni cadrants, car il n'y avait qu'une ligne: la ligne securisée présidentielle.

Des que l'on décrocha, il dit:

- Monsieur le président, vu votre situation, j'ai trouvé préférable de suivre le commandeur. Mais la police, que dis-je, MA police, est en direction pour le palais. elle peut facilement s'infiltrer, il n'y verra que du feu. Mais c'est un militaire et il ne fera qu'un dictateur de plus. Je préfèrerais vous garder, monsieur. Si vous révélez publiquement votre identité, et si vous acceptez que, compte tenu des traditions, vous acceptez, vous aussi, que vos arêtes personnels soient contresignés par un moine légiférant, je peux retourner les moines légiférant, et le police contre lui. Il ne pourra plus donner d'ordre. C'est actuellement votre cas. Vous savez comment me prouver que vous serez un meilleur président de la républiqueque lui.