Le Metropolis

Un homme de quarante ans, les cheveux noirs maintenus en arrière par de la laque, parsemés de gris sur les tempes, le nez fin et aquilin. Il était en costume de soirée. Un maitre d'hotel s'approcha.

-Bonsoir, Monsieur Englow. Ce sera comme d'habitude?
- Oui, en balcon privé, comme d'habitude.

le Metropolis avait la configuration d'un opéra. En fonction du prix, on pouvait disposer d'une table a l'orchestre ou dans les balcons qui le surplombaient.

- Un homme prétendra être invité par le liturge de Cassiel. C'est faut, bien entendu. Amenez le moi.
-Bien monsieur. Que prendrez vous en apéritif?
- Il vous reste de ces bouteilles de ce Syrdove rosé que vous m'aviez présentés, la fois dernière...
- Domaine de Tenoraze, 1812. Je vous apporte cela tout de suite, monsieur.

Kyril Oliton avait mise sa plus belle robe de soirée, la préparation avait prit plus d'une heure mais le résultat était là, beaucoup de regard se tournaient vers elle. Elle se présenta au maître d'hôtel avec son plus beau sourire, celui qu'elle utilisait pour charmer les hommes. Celui-ci répeta la phrase qu'il avait due dire au moins cent fois ce soir:

- Madame à réservée ? dit-il avec un snobisme sans égale.

- Au nom de Novronev, je suis invité par le Lithurge de Cassiel.

Le maître d'hôtel la regarda avec dédain.

- Bien sûre, vous êtes attendue, veuillez me suivre s'il vous plait.

Kyril suivit cette homme qui était, sans l'ombre d'un doute, né pour exercer ce travail. Elle monta deux escaliers richement décorés avant d'arrivé à un somptueux balcon privé où l'attendait un homme d'une grande élégance.

- Vous avez le goût du luxe monsieur, c'est une vue splandide.

Elle s'approcha de lui et fit une réverance.

- Kyril Oliton.

Fabran, connu ici comme monsieur Englow, une de ses nombreuses couvertures, fut surprit de devoir faire affaire a une dame... Etait-il convenable de parler argent avec une lady? Cependant, il n'en laissa rien paraitre.

-Ravi de faire votre connaissance, madame. Adam Englow, pour votre service, madame.
Il se leva et baisa la main de son invitée.

- C'est la moindre des choses, madame, quand on a affaire a une dame de votre prestance, d'autemps plus quand elle représente l'une des premières familles de la république. De plus, j'ai pensé que nous serions mieux au calme pour discuter. Le Metropolis accueille ce soir l'orchestre philharmonique de Lagen. Ils jouerons du davorak, il me semble. J'espère que cela vous convient.

Ils s'assirent. Un serveur vint prendre la commande des deux personnes. Il prit soin de verser du vin dans les deux verres avant de partir. La bouteille maintenue sur un drap de lin blanc, il avait effectué ce dernier geste avec la plus parfaite élégance, comme tout ce qui se passait au Metropolis. le lourd rideau de velours se levait, en contre bas, dévoilant un orchestre complet. Celui-ci commença a jouer doucement un air champêtre comme on savait les écrire il y a deux cent ans de cela.

- Cet air raconte le flot du Kaltefluss, de la source en Moldenie, jusqu'à l'estuaire et le port d'Holtezot
Ils parlèrent mondanités un petit moment. Quand une chanteuse lyrique chanta la traversée de lurenberg, un des passages phares de cette œuvre majeure, Fabran se décidât enfin a passer aux choses sérieuses.

- Je vous prie d'excuser mon audace, mais j'aimerai connaitre votre... degré d'implication dans vos affaires familiales.

décidément, il se sentait mal a l'aise de devoir lier la réserve dont on doit faire preuve devant une dame a la réalité du négoce, même si il faisait tout pour le cacher Il espérait que les discutions ne seraient pas trop âpres.

Kyril se voyait bien que l'homme doutait de ses compétences, elle espérait juste qu'il ne la concidère pas comme une charmeuse de soirée qui pousse les gens à faire afffaire. Elle répondit calmement tout en regardant l'orchestre du Metropolis qui venait de commencer la 9eme symphonie de Davorak.

- La famille Novronev à une confiance absolue en moi, monsieur. Fabius Novronev m'a pratiquement adopté depuis que je travaille pour la Corporation et j'entretiens des liens particuliers avec Garviel Novronev.

Elle se tourna ensuite vers son interlocuteur.

- Vous n'êtes pas le premier dignitaire qui me demande ça. Comme monsieur Fabius Novronev est indisposé à pouvoir vous rencontrer et que son fils Garviel est en réunion importante, ils m'ont chargé, comme la plupart des négociations de la CN, de venir parler affaire avec vous.
Vous pouvez parler sans gêne et en toute confiance monsieur Englow, vous n'êtes pas la première personne haut placé que je rencontre pour des négociations spéciales.

Kyril espérait qu'Adam Englow serait plus rassuré et près disposé à engager réellement la conversation.

- Oui,j'ai ouï dire que Garviel novronev était en train de discuter des accords avec notre mystérieux président.Je suis assez proche du gouvernement, il faut dire. Bien parlons affaire, dans ce cas. Je suis ici en temps qu' intermédiaire entre un fournisseur particulier et plusieurs clients... Mais votre devellopement nuit a ses anciens clients, et il ne peut plus écouler totalement sa marchandise.

Vous faites dans la recherche médicale, ladite marchandise vous sera donc utile... cependant... elle est peu conventionnelle, et doit être acheminée de manière détournée, pour eviters certains gêneurs de l'administration, vous comprenez? Si j'ai posé la précédente question, c'était surtout pour savoir a quel point je puis vous faire confiance.

Il planta sa fourchette dans un morceau de saumon , l'une des composantes de la complexe assiette qui se trouvait disposée devant lui. Il amena ensuite le morceau vers sa bouche et le laissa fondre.

Kyril savait que cet Adam Englow ne lui faisait toujours pas confiance, elle but délicatement une gorgée de ce succulent vin avant de répondre:

- Si il y avait déjà eu des fuites, depuis le temps que je travail à la CN, vous le sauriez déjà. Notre service est très à cheval sur la sécurité de ses complexes mes aussi et surtout sur les affaires qu'il entretient. Je comprend ce dont quoi vous voulez parler et je sens que nous allons avoir beaucoup de chose à nous raconter ce soir monsieur Englow. Continuez je vous pris.

Bon, voila. Je suis membre du bureau du ministère de la justice. Le ministre aimerait aider un ami gérant un hospice a refaire surface. Voila notre offre: l'hospice vous fournira liquides physiologiques, sérum, organes, etc. Il en dispose en grande quantité mais la qualité peut être très variable. Les ablations et la conservation sont d'excellente qualité, mais comprenez, les clients des hospices religieux n'ont pas toujours les organes les plus beaux. Nous vous les vendons donc a la moitié du prix du marché noir.
Nous vous offrons également l'assurance que vos véhicules de transports, quelsqu'ils soient, ne seraient pas fouillés par les forces de police si vous nous transmettez leur trajectoire.

En échange, nous voulons l'assurance que vous accepterez toute la marchandise que nous vous proposerons. Nous nous portons également acquéreurs de certains léthargiques, et certaines drogues, légales ou non, mais vu la réduction que nous faisons sur les organes, je pense que nous pouvons espérer 25% de moins que votre prix habituel.

qu'en pensez-vous?

Kyril resta un instant silencieuse, elle prit le temps de déguster quelques bouché de ce délicieux plat. Quand elle vit qu'Englow commençait à s'impatienter, elle lui répondit:

- Nous pouvons faire affaire, mais vous allé devoir passer par une société fictif pour faire livrer vos produits, nous ne prenons jamais directement ce genre de commande ... douteuse.

- pour la sécurité du transport, puisque celui-ci doit se faire dans des véhicules frigorifiques pour les raisons que vous savez. Autant banaliser les véhicules et la société fictive en boucherie, par exemple, cela semble plausible. Ils devront disposer cependant d'un signe distinctif aisément repérable a un œil avertit, pour que la police sache éviter les contrôles de vos véhicules. Évidement, les agents de base ne seront jamais mis au courant des raisons de cette directive. Nous leur fournirons une fausse raison, au besoin.

- Très bien, mais au moindre problème, nous arrêtons toute négociation et stoppons le commerces. C'est comprit ?

Kyril se voulait la plus claire possible. Elle avait eu à faire à beaucoup de personne qui voulait infiltrer la CN ou s'en servire, cette frécantation lui avait fallue une certaine méfiance vis à vis des affaires qu'elle devait conclure.