appel téléphonique à la Mairie

Une voix féminine répondit à l'appel :

"Bonsoir, qui est à l'appareil ? "

Ce n'était pas la voix ordinaire du maire de la ville, peut être une secrétaire ou encore ...

Meric fut méfiant à l'écoute de la voix de son interlocuteur qui n'était sans doute pas le maire. Il continua néanmoins la conversation comme si il ne se doutait de rien. Peut-être les impérialistes l'avait-il enfermé.

- Bonjours mademoiselle, pourrais-je parler au maire s'il vous plait ? Je suis de la Corporation Novronev et j'aurais un renseignement à lui demander.

Il ordonna à un téléphoniste de mettre la ligne sur écoute et de prendre des notes sur ce qui allait ce dire entre lui et son mystérieux interlocuteur.

La corporation Novronev, intéressant il fallait en tirer en quelque chose :

"Monsieur le maire est indisponible pour une durée indéterminée... mais parlez moi de se qui peut l'intéresser je veillerai au message ..."

La voix était volontairement avenante, douce et calme.

- Je voulais m'assurer que la ville n'avait pas besoin de produits médicaux, avec tout ses récents évenements, la ville doit être sans dessus dessous.

Il attendit quelque seconde puis ajouta:

- Et si il pouvait nous rendre un service en nous indiquant si le docteur Hanz Malton habitait toujours en ville.

Le téléphoniste, le casque sur les oreilles, à la pointe de son crayon notait tout ce qui ce disait, sous l'oeuil vigilant de Meric.

Un docteur pourquoi donc ? Nastassia inscrivit le nom sur un papier et le donna à un agent pour le rechercher :

"Je vais voir ce que je peux faire dans la mesure du possible, néanmoins nous avons reçu l'ordre d'obtenir une aide médicale suite à ces événements... Que nous proposez vous ?"

Le colonel Meric arrêta de jouer à son petit jeu et prit sa voix d'officier supérieur pour s'adresser à la personne au bout du fil:

- Bon qui êtes vous réellement ? Je sais que la ville est sous le contrôle des impérialistes depuis plusieurs jours, alors ne faite pas semblant d'être une standardiste ou une secrétaire. La CN ne soutient pas les mouvements révolutionnaires, vous devriez le savoir.

Il se devait d'être le plus clair possible pour avoir rapidement des réponse à ce qu'il savait presque déjà.

Nastassia était insulté dans son égo, mais il fallait trouver des soutien dans les milieux des affaires. L'argent a toujours motivé ses bourgeois :

"Je vois que vous êtes bien informés, je suis la gouverneur provisoire de la ville. Comme vous ne le tarderez pas non plus à le savoir, je suis l'impératrice en titre.
Vous ne soutenez pas les mouvements révolutionnaires, certes mais si le profit est au bout que faire ? Refuser ? Je ne crois pas que cela soit dans vos habitudes.
Le gouvernement n'en sera rien, et puis quel gouvernement ? La confusion la plus totale règne à la capitale."

Nastassia savait que cet argument ne pouvait être réfuté.

Il fallait avouer que ces illuminés savaient parler affaire quand ils en avait besoin. Mais Meric resta sur un ton de défiance:

- Vous croyez à tord que l'argent est la seul motivation des grandes entreprises, mais elles ne crachent jamais dessus sans bonne raison. Pourquoi la CN accepterais de vous offrir des produits médicaux ? Vous croyez que vous aurez assez pour compenser les frais et les pots de vin, sans compter le fait que nous devions vendre nos services à une cause perdue.

Il regarda une nouvelle fois que le téléphoniste prenait bien les notes.

- J'aimerais savoir, de combien d'argent est-ce que nous parlons exactement ?

Apparemment, comme tous bon corporatiste, il jouait les effarouchés pour mieux faire monter la demande,...
Des arguments plus précis seront nécessaires :

"Ah je vois, vous voulais une somme précise. Dites votre prix ? L'argent n'est pas un problème je peux vous en assurer, pourquoi croyez vous que la République a très peu gagné pendant la traque des nobles... nous avons fuis certes, mais avec nos richesses.
Et puis, en nous aidant je peux vous garantir que mon mari s'en souviendra. En ces temps troublés, l'avenir du pays n'est pas sur, et son régime non plus ... un coup d'état est si vite arrivé"

Nastassia savait que la corporation savait que le régime était affaibli et que tout pouvait arrivé.

Meric agita des mains pour faire comprendre à un autre téléphoniste de mettre le Président de la Corporation sur la ligne au plus vite, pendant ce temps il reprit les négociations avec ce sang bleu.

- Je ne crois plus au comptes de fée, l'empire est terminé depuis longtemps ma chère. Mais dîtes moi d'abord de quoi avez-vous besoin réellement, il n'en sera que plus facile pour nous de vous faire un bilan de ce que cela va vous coûter. Nous avons tout ce dont vous pourriez avoir besoin alors ne ous arrêtez pas.

Le téléphoniste leva le pouce ce qui indiqua que le Président était sur la ligne, Meric prit le second téléphone et expliqua brièvement la situation à son supérieur, attendant la réponse des impérialistes.

Mais d'où vient il ? Le premier empire s'était achevé il y a moins de 10 ans. Ce n'est rien comparé aux 1700 ans de sa vie.

"Mon cher l'empire revit et vous devez faire partie de cette aventure, non ?
Nous aurions besoin de camp médicaux d'urgences, de médicaments contre les épidémies possibles.
Faites vous dans les armes type gaz ou chimique ? "

Meric eu un petit rire narquois:

- Une page de l'histoire s'est tournée, je ne pense pas qu'un nouvel empire soit possible, mais passons. Ne comptez pas sur la Corporation pour vous fournir des armes de ce type, et nous ne vous fournirons que du matériel médicale, aucun membre et employés de la Corporation ne sera mis à votre disposition.
Je pense que vous voudrez du matériel de qualité et en très grand nombre, cela va vous revenir très cher. J’espère du moins que votre soit disant fortune est plus réelle que vos espoirs.

Sur l'autre ligne, Garviel lui faisait comprendre de continuer sur le même principe, de ne pas lacher l'affaire.

A ce moment précis, une dépêche arrivait à Nastassia. La république avait été renversé à Kapen-Lagen par un coup d'état militaire ... La situation changeait une fois de plus.

"Mon cher, je viens de recevoir la nouvelle. La république n'est plus ! Les militaires ont renversés le gouvernement ... je crains que cela ne soit pas très bon pour vos affaires. Qu'avez vous dit déjà ?
Ah oui, une page de l'histoire s'est tournée." Un petit rire sarcastique était bien là.

"Bref, oui nous aimerions un matériel de qualité si possible. Et pas de duperie !"

Meric soupira, il était persuadé que ce coup d'état avait été lancé pour le faire mentir. Mais bon, la Corporation n'avait que faire de la politique du moment qu'elle y trouvait sa place.

- Si vous jugez que cette situation n'est pas propice pour nos affaire, je peux très bien raccrocher ce téléphone et m'arranger pour qu'aucune fourniture médicale n'arrive jusqu'à Mielenheim.

Il écouta en même temps les instruction de Garviel.

- Il est vrai par contre que le matériel sera plus difficile à acheminer, ce sera donc plus cher pour vous. Je veux dire, encore plus cher que ce ne l'était déjà. Finalement, les pages de l'histoire qui ce tourne offres en bon tournant pour le profit vous ne trouvez pas ?

Meric souriait intérieurement, le nouveau directeur avait vraiment le sens des affaires dans ce genre de situation compliquée.

- Nous devons compter sur votre entière coopération et obéir à nos directives sans poser de question, plus vous nous metterez de bâtons dans les roues, plus il nous sera difficile de vous approvisionner. C'est clair ?

Code:

Pour les tarif, je ne sais pas quel est la valeur de l'argent sur le forum alors on va dire que je te demande 3 fois le prix normal à cause de la situation et des diificultés pour l'approvisionnement

Nastassia n'étais pas dupe. Ilsmontaient forcément les prix:
" je ne suis pas stupide, je connais bien la logique marchande. Cela vaut moins que vous me dites, mais pour vous prouver labonne foi de ll' empire nous acceptons tant que notre sécurité est assurée."

- Ma chère, l'une des choses irréprochables de la CN après le service est incontestablement la sécurité. Préparez l'argent, nous vous recontacterons quand nous serons pret à acheminer le matériel.
D'ici là, je vous dit au revoir.

Meric raccrocha le téléphone.
Garviel félicita Meric pour avoir su gérer la situation inattendue pour le profit de la CN. Finalement, la révolution avait son bon côté, dans un sens.
Il envoya ensuite les directives pour commencer à rassembler le matériel demandé.