Dans les couloirs frais et mal éclairés du bunker impérial, un homme marchait sans but. Grand, sans pour autant être imposant, il paraissait assez jeune. Ses cheveux, sa barbe de trois jours, et ses yeux noir jais le rendaient sombre, distant et froid. Chaque personne présente ici était là pour lui, afin l'appuyer dans l'accomplissement de son œuvre. La fin de cette parenthèse absurde dans laquelle l'Empire s'était plongé : la République Démocratique et Fédérale. Elle était déjà à l'origine d'une épuration civile contre l'ancienne noblesse, la classe vampirique, et d'une guerre contre le Ieltsingrad. Jamais l'histoire de l'Empire n'avait été aussi ternie. De plus un mégalomane se présentait comme le chef de l'état ! Ce maudit Aaron Zaed Rayan. L'homme à l'origine de tous les maux.
Ces pensées tournaient comme une tempête dans la tête de cet homme,Franz-Heinrich von Laibach, le seul héritier de la couronne impérial du Siegburg-Helzonie.
Empereur, il l'était. Même si son sacre fût secret, et réalisé dans une petite chapelle de province, il était légitime du point de vue de la loi impériale. Malgré tout, Franz-Heinrich a du se résoudre à se replier dans une base abandonner et connue des seuls membres de la famille impériale. Les méandres. Un bunker invincible à la surface de Petravast, qui réunissait le centre névralgique de l'ImperialStirn. Ce mouvement avait été fondé par Franz-Heinrich quelques années auparavant et vise la restauration de la monarchie de type constitutionnelle.
Plus il marchait et plus ses souvenirs remontaient en lui. Il en était ainsi à chaque fois qu'il rejoignait sa chambre au premier étage. Arrivée en haut, il entendait comme des bruit de lutte. Inquiet, il s'approcha doucement." On est jamais à l'abri d'être pris" se disait il.
Il entrebâilla la porte, et vit un garde se faire projeter sur le mur. De suite ses peurs disparurent. Il entra sans faire attention à l'homme allongé sur le sol et dit:
"Combien de fois vous ais je dit, Nastassia, de ne pas vous entrainer dans notre chambre. La mobilier ne court pas les rues à Petravast."
S'allongeant sur le sofa de velours, il regardait cette femme. Elle était grande, blonde et finement ciselée. Ses yeux bleu froids et autoritaires se posèrent sur le garde, elle dit:
"Viens l'ami, on va s'entrainer ailleurs."Elle lui tendit sa main et le souleva.
L'homme répondit simplement: " Oui, Impératrice"
Franz Heinrich reprit alors:
"Voilà, voyez quand vous voulez.Bon je vous retrouve tout à l'heure"
La femme acquiesça, et fila aussitôt. Nastassia Volekna von Laibach était du même âge que l'empereur, 24 ans. Ils s'étaient rencontrés à Ieltsingrad pendant la fuite de l'empereur. Et le coup de foudre est littéralement arrivé.Dans ce pays ravagé aujourd'hui par la Guerre, ils se sont mariés en présence de la famille proche et de la délégation en fuite. Nastassia était devenue Impératrice rejoignant le combat au plus près.
Son coté garçon manqué amusait beaucoup l'empereur. En effet, elle aimait toutes les armes et surtout les combats à la main. Il n'était pas rare qu'elle fasse partie de groupe d'opération.
L'empereur se perdait petit à petit dans ses songes. Le sommeil le gagnait petit à petit. Jusqu'à ce que quelqu'un frappe à la porte et entre:
"Votre Altesse, Puis je rentrer ?"