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 Mécontentement

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L'écrivain
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Messages : 302
Date d'inscription : 07/08/2010

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MessageSujet: Mécontentement    Mécontentement  Icon_minitimeVen 24 Déc - 0:44

Dans un troquet pittoresque situé en centre-ville du grenier du pays, un petit groupe de fermiers c’était réuni autour d’un verre, comme tous les soirs une fois leur dure journée de labeur achevée. Comme tous les soirs, l’alcool détendait l’atmosphère, la rendant plus propices aux aveux peu zélés entre confrères. La boisson faisait aussi ressortir le désespoir de ses hommes lésés et abandonnés par leurs dirigeants. L’eau de vie commençait même à échauffer les esprits.

Un ancien de la coopérative paysanne parlait plus fort que les autres, et parlait plus fort que de raison. Accoudé au comptoir, son verre à la main, il n’hésitait plus à exhorter sa colère. Dans une ivresse mauvaise, il se déchainant en agitant les bras dans de grands mouvements amples et incontrôlés :


- Ces enfoirés de la CN nous ont tout pris ! Tous ! Et en plus pour une peau de chagrin ! Bande de voleur ! Et maintenant nous v’la contraint à travailler comme de simples ouvrier ! Alors que nos ancêtres ont tant travaillé pour se sortir de cette condition ! Des générations de labeurs réduites à néant par une simple signature en bas d’une feuille de papier à la capitale !

L’un de ses compagnons de galère lui prit le bras pendant qu’un autre tentait de le raviser. Il sentait bien que toute cette agitation attirait l’attention des autres clients du bistrot. Or la CN avait la réputation d’être une entreprise puissante et plutôt directe. Quant au gouvernement … Mais en réalité, il était plus inquiet vis-à-vis des ouvriers agricoles. Ils étaient très nombreux à cette heure et en ce lieu. Et eux non plus n’étaient plus très frais.

- Calme toi et surveille tes paroles, on n’est pas tout seul ici !! S’énervait-il après son ami. Puis il reprit le court initial de la conversation. Mais t’as raison, tout ça c’est du n’importe quoi, ils se fichent de nous là-haut. Et c’est pas fini, après tout ça, il prépare encore un nouvel aménagement des marchés financier. Qui sait ce qu’ils nous réservent encore ! Après avoir changé la monnaie, il va modifier son calcul de force en dévaluant le prix des bleds !

Le troisième des camarades, celui qui n’avait pas encore parlé dit affolé, en posant sa main sur le bras de son voisin et en désignant un groupe d’une dizaine d’hommes:


- Les gars je crois que t’as vanne sur les ouvriers agricoles est mal passé, y’en a qui se ramènent vers nous avec l’air sévère et la tête d’une personne qu’a envie d’en découdre.

Le groupe s’approcha des trois fermiers leurs verres à la main avant de les déposer sur le bar et de s’asseoir autour des trois camarades. Les deux corps de métiers – fermier et ouvrier agricole – se vouaient depuis toujours une haine féroce. En effet, les fermiers furent les riches propriétaires agricoles qui exploitaient les ouvriers, s’enrichissant toujours plus sur leur dos. Mais dernièrement, l’écart entre les deux corporations c’était amoindri. L’un des ouvriers finit par prendre la parole. De sa voix grave il dit simplement :

- Vous inquiétez pas les gars, on cherche pas d’histoire.

Les trois compères lâchaient un ouf de soulagement lorsqu’un autre homme reprit la conversation :

- Nous aussi on est dans une situation délicate depuis que … enfin depuis ses derniers temps. Moins de terres égale moins de fermiers, moins de fermiers égale moins de travail égale moins d’argent à la fin du mois et plus de personnes sans travaille. Comme en plus les aut’ là monopolisent les hangars bah les fermiers font moins de récoltes et y mettent plus de terres en jachères donc y’a encore moins d’travail.

Un fermier reprit la parole :

- C’est vrai. Y’en a marre de tout ca, on dirait qu’ils veulent nous affamer. Mais ce soir je suis trop fatigué, allons nous coucher.

Cette conversation laissait présager beaucoup de chose, mais rien d’extraordinaire n’arriverait ce soir.
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