Et soudain ... perte des eaux ? Non !

(Nastassia première personne)

La nouvelle année était arrivée. Je me sentais de plus en plus affaiblie, le froid était rude en cet hiver. La neige recouvrait de temps à autre la capitale du vieil empire, en dessous des lourds nuages de fumées noires s'échappant des usines. Ce brouillard permanent plongeait les habitants dans une morosité qui ne laissait pas indifférent.

Et moi, j'étais là à attendre que mon pays se divise ou se fasse écraser par certains démons... Les militaires était de plus en plus puissant, Schultz ne laissait aucun pouvoir à mon Franzi, pourquoi acceptait une Constitution qui n'était qu'un pâle reflet de nos plus petites exigences ? Mais bon, dans mon état la politique m'était exceptionnellement inintéressante. Les jumeaux, ou les jumelles poussaient et m'assénaient des coup pieds à répétition ces derniers jours. Certainement l'hiver qui les rendaient énergiques. Jumeaux ou Jumelles ? Là était la question. Si par miracles il en arrivait deux garçon, j'aurais rempli mon devoir.

Comme pour troubler mes pensées, une de mes suivantes arriva alors qu'elle était partie à la pêche aux information chez ces "voleurs". Essoufflée, livide, elle s'approcha de mon siège.

"Majesté, ... j'ai une mauvaise nouvelle ... et une bonne ... dans un sens"

"Et bien ne tergiversez pas, dîtes moi tout mon amie"

"C'est que ..." La jeune fille ne sortait plus un mot.

"Parles te dis je ! Je ne suis pas une petite chose fragile" Depuis que le terme des mes enfants arrivé, ils avaient tous tendance à me prendre pour un vase des empires lointains.

"Son Altesse l'empereur, a démissionné."

"Enfin, je savais qu'il ne supporterait pas d'être la marionnette de cet incompétent pendant longtemps..."

"Mais ce que il parait que, ... Il serait probable que ... ils essaient de nous arrêter"

Non, ce n'était pas possible. Et le statu quo ... et l'union sacrée qui avait été annoncée. Il fallait s'y attendre dans un sens, mais je ne voulais pas retourner loin de la capitale, fuir en permanence, faire attention à tous. Non pas encore !
Je me suis alors levée et dirigée vers la porte d'entrée mais à ce moment quelque chose s'était comme rompu en moi. Je m'écroulais alors sur le sol, dans des cris d'alertes; je n'avais pas mal pour le moment mais je sentais qu'en moi les petites choses poussaient pour voir le monde obscur qui s'offrait à eux.

" Venez vite ! Appelez un médecin ! Alertez le responsable de l'hôtel ! Allez vite cherchez le directeur!"
Toutes les paroles s'embrouillaient, les suivantes étaient affolées, jamais je ne les avez vu aussi hystérique, Faites si et faites ça ... mais ces des suivantes que j'ai embauché pas des oies !
Mais rapidement l'organisation se mit en place, le scénario avait déjà était répété pour éviter tout problème chacun et chacune avait son rôle.
Au loin j'en voyais une qui téléphonais à la réception pour un médecin et avertir le directeur, une autre qui partait directement dans son bureau, ect

Me tournant vers celles qui m'allongeaient :

"Je crois que j'ai perdu les eaux ..."

Et là elles me toisaient avec ce regards qui en disait long ... C'est parti.

La guilde des voleurs comprenait en tout deux médecins. Le premier était plutôt spécialisé dans les maladies contagieuses et le traitements de toutes les infections possibles. En somme, il était celui qui posait les diagnostics. Et le plus souvent, il les posaient sur des cadavres. D'ou son petit surnom, le légiste, d'ailleurs bien connu de Nastassia pour son plus grand malheur.

La seconde était une jeune humaine tout juste sorti de l'académie de médecine de Lagen, Morganna Michaelis. La petite trentaine, issue de la grande bourgeoisie locale, c'était une blonde aux yeux verts d'origines Volkonènes lointaines, de taille moyenne et surtout avec un air un peu allumé. Il faut dire que ses cheveux étaient maintenant presque totalement blanc malgré son jeune age, ce qui n'arrangeait pas la chose.
Sa spécialité c'était la chirurgie, enfin surtout ce qui touchait aux blessures par balles, explosifs en tout genre. Disons qu'elle faisait beaucoup dans le sanglant.

Elle avait été engagé par la guilde uniquement à cause du très gros salaire à la clé sans se douter une seule seconde du réseau dissimulé derrière l'hôtel. Lorsqu'elle découvrit le poteau rose, Morganna en fut ravie. En plus d'être grassement payée, elle avait tous les jours affaire à des cas passionnants d'opérations. Que demander de plus?

Ce jour là apparemment comme les autres, elle était à l'infirmerie, de garde dans son bureau, lisant quelques revues de modes en attendant ses futures patients.
Elle était encore en train de se demander quel sac elle allait s'acheter lorsque la suivante de Nastassia entra tout essoufflée dans la pièce.

- Un médecin vite!!! cria-t-elle, l'impératrice accouche !

Le visage de la chirurgienne s'assombrit. Un accouchement ?! A la guilde ?!Ils étaient sérieux là? Elle en avait pratiqué combien dans sa vie? Un? enfin un demie si l'on considérait qu'elle avait été l'assistante dans ce dernier.
Elle qui voulait voir du sang, elle allait être servie.

Elle se mit a chercher autour d'elle mais le légiste avait définitivement pris son jour de congé au sérieux. La barbe…
Elle enfila sa blouse blanche par dessus son uniforme de l'hôtel, saisit le matériel médical qu'elle jugea nécessaire et suivit la servante de l'impératrice.

A peine entrer dans la chambre, Morganna entendit les râles de douleur de Nastassia. (Apparemment, les contractions venait de commencer.)

D'ailleurs son entrée fut remarqué.
En même temps, Morganna Michaelis n'était le genre de femme à avoir l'air d'un médecin, mais plutôt de la femme d'un médecin. Elle prenait beaucoup soin d'elle et aimait trop le luxe pour s'en passer.
L'inquiétude se lisait dans les yeux de l'impératrice qui observait de haut en bas l'énergumène qui venait de rentrer en blouse blanche.

Ses cheveux raides étaient coupé dans un carré strict qui tombait au début de son cou. Elle portait également des boucles d'oreilles voyantes ornées de diamants qui paraissaient valoir leur prix. Quand à ses chaussures, c'était le dernier cris en matière de mode.
Même sa blouse blanche semblait avoir été étudié.

- J'ai demandé un médecin!! hurlai Nastassia dans un moment de répit.

Morganna s'avança vers elle, l'air gêné. Ayant reçu une bonne éducation, elle ne fit aucun commentaire se contentant de répondre froidement.

- Je suis le seul médecin disponible. Croyez moi dans votre malheur vous avez de la chance de tomber sur moi. Si complications il y a, je serai en mesure de vous faire une césarienne. Maintenant, il va falloir vous montrer coopérative, laisser moi voir ou nous en sommes.

Elle s'installa au pied du lit et ausculta l'impératrice.

- Le travail a déjà commencé et le col de l'utérus est beaucoup trop dilaté pour que l'on vous transfère à l'hôpital, annonça-t-elle, vous allez devoir accoucher dans cette chambre d'hôtel, je suis désolée.

Voyant que Nastassia commençait à paniquer, elle tenta de la calmer.

- Je vous en prie, calmez vous et pensez à vos bébés. Il va falloir me dire depuis combien de temps les contractions ont commencé et le temps entre leur intervalle.

Ne laissant pas le temps à Nastassia de répondre, elle sortit un flacon de sa mallette ainsi qu'une grosse seringue.

- Ensuite, c'est à vous de me dire si vous voulez l'anti douleur. J'injecte ça à mes voleurs quand ils sont bien amoché, mais ça c'est à vous de voir.

Code:

 Morganna est peut être mon futur quatrième perso... J'hésite^^

Le patriarche avait été prévenu et s'était rendu dans la chambre de l'impératrice.
Lorsqu'il entra dans la pièce, il vit Morganna tenir une énorme seringue qu'elle s'apprêtait à injecter à Nastassia.

- Ah, annonça-t-il, j'arrive pile au bon moment, à ce que je vois… J'adore quand ça commence à devenir comme ça, les aiguilles, le sang, ça me branche ces trucs là...

Morganna posa la seringue, se relevant immédiatement comme si elle avait reçu une décharge, avant d'effectuer un gracieux salut du voleur devant son chef.

- Patriarche, babultia-t-elle impressionné devant un tel personnage qui se montrait rarement, je ne m'attendais pas à vous voir ici.

- Notre chère impératrice m'a fait venir… Mais je vais peut être devoir attendre avant de lancer la conversation je crois…

Soma s'assit sur l'un des fauteuils de la suite. Intrigué par la jeune femme au cheveux blancs, il se mit à l'observer de haut en bas. Il se souvenait d'elle, c'était la jeune médecin qu'il avait fait engagé contre l'avis des autres voleurs. Apparemment, aujourd'hui tout le monde la plébiscitait pour être soigné.
Le maitre des voleurs était fier de lui, il savait choisir les personnes qui sortaient de l'ordinaire et qui s'avérait être de très bon soldats.

- Michaelis, lança Soma amusée, vous avez l'air de bien vous débrouillez. J'ignorais que vous faisiez dans l'accouchement.

C'est drôle mais elle aussi ignorait ce petit détail…
Morganna eut un petit sourire gêné et se replongea dans son travail, tout en tentant de rassurer sa patiente qui affichait de plus en plus un air paniqué.

- Vous savez, dit-elle avec une voix calme, j'ai moi même un jumeau et ma mère s'en ai très bien sortit. Et puis avec la dose de cheval que je vous ai injecté, la douleur devrait se calmer.

Elle hésitait à lui dire que l'accouchement pouvait durer plusieurs heures… après tout parfois il valait mieux vivre dans l'ignorance.

Code:

Demande de lancer de dés concernant :
- La facilité de l'accouchement, prenant en compte le fait qu'il y est des jumeaux, si echec alors tentative de césarienne.
- La survie de la mère
- Le sexe des jumeaux, a savoir soit 2 garçons; 2 filles; ou 1 garçon et 1 fille

Code:

Complications : 1D2
1 : complications
2 : tout va bien

Sexe des enfants : 1D4
1 : deux garçons
2 : deux filles
3, 4 : un garçon, une fille

Le membre 'L'écrivain' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

#1 '1D2 - pile ou face' : 1

--------------------------------

#2 'D4' : 1

Code:

Etat de la mère
1,2 : mort
3, 4 : cloué au lit longement (12jours IRL)
5, 6, 7 : mantenue au repos ( 6 jours IRL )
8, 9, 10 : tout va bien (une nuit de repos IRL )

Le membre 'L'écrivain' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'1D10 - dé à 10 faces' : 8

La situation s'annonçait compliqué. Morganna esquissa une grimace qu'elle tenta de masquer en vain, devant le visage impassible du patriarche, derrière les cris de Nastassia.
La jeune femme aux cheveux blancs se leva et prit un air grave.

- Il va falloir faire une césarienne, l'ennui c'est que vous n'êtes pas transportable. Alors on va devoir stériliser la zone et je vais devoir vous opérer ici.

La future mère crut défaillir. Les suivantes s'activèrent et aménagèrent la pièce le plus efficacement possible.

L'opération se déroula sans problèmes. Morganna étant une chirurgienne plutôt doué, malgré quelques effusions de sang qu'appréciait beaucoup Soma, il n'y eu aucunes complications.

Deux suivantes apportèrent les enfants à leur mères.

- Ce sont deux garçons, annonça Morganna en retirant ses gants et on s'épongeant le front.

La pauvre médecin n'en pouvant plus, n'ayant jamais pratiqué une tel intervention et avoir sauvé et la mère et les deux enfants, c'était trop pour elle. Elle s'avança vers l'une des suivantes.

- Je vais vous laisser maintenant si vous le voulez bien, je vous fait envoyer une infirmière à votre chevet et demain matin vous pourrez être transféré à l'hôpital. Si jamais il y avait des complications, je serais dans ma chambre. Contentez vous d'appeler la réception.

Enfin s'en était fini.

J'étais libérée, comme soulagée d'un poids. Mais ces petits êtres, si fragiles et représentants tant de choses à la fois. Ils étaient mes ... fils.
J'ai donné deux fils à la couronne !
Je réalisais petit à petit en touchant leurs petites mains chaudes. Rien ne pouvait égaler l'amour d'une mère me disait la mienne, et c'est à ce moment précis que tout ces mots ont pris un sens pour moi. Jamais, non jamais, je ne m'étais senti aussi forte et faible à la fois. J'aurais soulever des montagnes Volkènes pour ces deux petits cœurs qui battaient devant moi. Mais leurs vies nous rendaient désormais faibles car nous ferions tous pour les protéger.

Voyant que la jeune femme s'en allait, je lui dis:

"Mademoiselle, Merci encore merci. "

Mon regard à rarement du être aussi gratifiant, mais rapidement je croisais celui quasi moqueur de Soma devant cette scène trop humaine pour lui... pas très surprenant, que connaissait il aux joies de la paternité ?

"Nous avons déjà convenus des noms avec l'empereur dans ce cas, dis je à mes suivantes. L'aîné se prénomera Karl-Heinrich, le second portera le nom de Friedrich August. Pour les seconds nous les fixerons plus tard."

Je succombait petit à petit à la fatigue après avoir offert le plus cadeau à mon pays.

Morganna se sentait vidée, comme si elle avait donné toute son énergie à l'opération.
Sa belle blouse blanche était maculé de sang et ses beaux cheveux blanc n'avait plus rien de leur belles lueur argentés tant elle était couverte de sueur.

A l'entente des noms donnés au enfants, elle eut envi de rire mais s'absinct. Dur à porter… Pauvre gosse. En même temps, c'était le poids à porter pour les futurs empereurs… Enfin bon, ce n'était pas ses affaires.
A la naissance de sa fille, elle avait tout fait pour lui donner un nom simple, ce n'était pas le cas de tout le monde.

Elle s'apprêtait à sortir de la pièce, lorsque le patriarche l'interpella.

- Je vous trouve beaucoup plus à mon gout avec cette blouse là, lança-t-il l'air amusé en fixant les gigantesque taches de sang.

Elle répondit par un sourire fatigué et sortit de la pièce en claquant la porte.

- Bien, déclara le patriarche, après tout ce sentimentalisme à deux balles entre deux effusions sanguines, pouvons nous discuter de ce pourquoi vous m'avez appeler?

Le patriarche sourit dévoilant exprès ses canines à son hôtes.

- Vous savez, ce maréchal m'emmerde plus qu'autre chose, il va proposer des contrats à mes rivaux les Eberhards et pour moi il emmerde mes dealer... Vous voyez bien le problème. On ne peut même plus faire ça librement dans les restaurants sous peine d'être pris... Même dans les quartiers malfamé, la milice nous envahit... De toute façon, le terrorisme était ce que nous comptions faire de toute façon... Alors si en plus il est lucratif...

Il s'arrêta un instant, regardant les deux nouveaux nés.

- Je peux vous assurer une protection pour vous et vos enfants en attendant. Cependant, il va falloir que vous m'assuriez de me rendre la pareille si vous accédez au pouvoir... D'après ce que j'ai compris, c'est bien dans vos ambitions? Et vu la situation actuelle... J'ai pour habitude de rester neutre mais face à un tel bordel, je dois dire que j'ai tendance à préférer que l'on me coupe le bras gauche au bras droit, comme je suis droitier... Vous comprenez?

" Je vois parfaitement , je crois que nous nous sommes très bien compris. Comme quoi dans l'adversité ... même les ennemis d'autrefois peuvent s'allier. Je vous en remercie et croyez moi cela n'arrive pas souvent.
Faites exploser ce qui vous plait, pillez et Kidnappez, je peut vous garantir la fin des Heberhard en Helzonie et votre immunité sur vos terres actuelles.
Le pouvoir n'a-t-il jamais eu toujours besoin d'une bonne pègre à ses cotés ?"

Nastassia semblait étonné que le voleur soit aussi remonté et près à tout contre le régime en place. Mais bon cela faisait son affaire.

"Bien, alors à la fin de ce "maréchal", n'est ce pas ? "

Franz-Heinrich venait d'arriver à l'hotel après toutes ces péripéties. Dès son arrivée le personnel de l'hôtel lui déclara que tout allait bien et que l'accouchement avait du se faire par césarienne.

"Votre femme et vos deux garçons vont bien, vous pouvez aller la voir " dit la secrétaire de l'entrée toujours dans sa pointe de dépression.

Montant jusqu'à la suite, l'empereur vu au loin s'éloigner le gérant de l'hôtel, ce Soma Kewell dont Nastassia lui avait parlé. Elle avait peut être réussi le projet qu'elle voulait lui soumettre, surement connaissant sa ténacité. Entrant dans la chambre, les suivantes s'alignèrent et effectuèrent une révérence dans une synchronisation hors du commun. L'une d'elles se leva après un court instant, et dirigea l'empereur vers la chambre de sa femme.

Nastassia était là assoupie et loin des souffrances de ce monde. Franz Heinrich n'avait jamais vu inscrit sur son visage un air si paisible comme si elle était apaisée, libérée par le moment qu'elle avait vécue. Elle avait toujours lutté pour restaurer l'empire, la tradition, et les valeurs qui s'inscrivait dans le respect des dieux, de la nature et de l'humanité.

A coté d'elle deux berceaux trônaient. Majestueux, et rayonnant, ils invitaient tous deux à les admirer, à les louer. Les Augustes enfants étaient arrivés comme des une bénédiction pour leur parent et pour le pays. Franz-Heinrich s'approcha lentement vers le premier celui ci comportait sur son drap un K et un H entrelacés, synonyme de Karl-Heinrich l'aînée l'héritier de la couronne. L'enfant était, là, dans son couffin, calme comme si rien ne pouvait le dérangeait. Il semblait déjà comme posé et prêt à accueillir son destin.

L'empereur se dirigea vers le second, le F et le A indiquaient Friedrich-August. Il ressemblait à son frère comme n'importe quel bébé, la ressemblance viendra avec l'âge. Mais ce petit étai beaucoup plus agité, ils remuait et s'amusait avec la peluche dans son couffin. Il regardait l'empereur comme un enfant découvrant toute chose. Puis commença après quelques minutes à s'en dormir.

Franz-Heinrich embrassa sa femme sur le front et sortit de la chambre pour laisser les enfants et leur mère se reposer. Bientôt les nourrices s'occuperont des enfants selon le très illustre protocole siegburgeois.