Nous revoilà !

Kaya avait été prévenu de la situation qui commençait légèrement à dégénérer dans la guilde. La venue des impérialistes dans le sanctuaires inviolable du crime n'était pas vue d'un très bon oeil par nos amis voleurs. D'habitude, méfiants et surtout appréciant peu les intrusions dans leur propre cachette, les membres de la guilde lancèrent de nombreux regards malveillants à la famille impériale.

La grande vampire aux cheveux violets s'était immédiatement précipité dans l'ascenseur pour se rendre jusqu'au bureau du patriarche.
D'un pas assuré et rapide elle passa devant la famille impériale sans même les saluer allant jusqu'à ignorer totalement leur présence.
Même si Kaya n'était pas une vampire extrémiste, elle avait déjà beaucoup de mal avec l'humanité alors avec la famille qui se prétendu élue des dieux…

Elle entra dans le bureau de Soma sans se faire annoncer en précisant juste avant à la secrétaire qu'elle gérait la situation.

Comme toujours le patriarche était plongé dans ses ouvrages plus ou moins scientifiques selon son humeur.
Il leva les yeux vers Kaya en souriant.

- Cela faisait bien longtemps que je ne t'avais pas croisé Kaya, je dois d'ailleurs te féliciter pour tes très bons résultats, déclara-t-il en refermant le livre, d'ailleurs heureusement que tu reviens vu le bordel extérieur.

- A ce propos, la famille impériale attend dans le couloir, fit-elle en désignant la porte.

- J'avais presque envi de dire que ce n'était pas un hôtel ici… enfin bref. Mon couloir d'une certaine manière ne l'est pas. Ah je t'assure tu dis aux gens que tu t'occupe de la situation et voilà le résultat! Ils vont camper sur le pas de ma porte jusqu'à ce que je les reçoive. Mais de toute évidence, le couple sauveur de la république et leur deux rejetons ne sont pas vraiment la raison de ta visite, je me trompe?

Kaya acquiesça vivement, puis tendit un paquet de feuilles au patriarche.

- Voici le rapport de tous les voleurs banalisés affectés à la surveillance des pièces publiques de l'hôtel.

Soma le feuilleta rapidement.

- Ou sont ceux de Ielenko et de ma fille? demanda alors le vampire en lisant rapidement chaque note.

- Ils se sont tous les deux eclipsés dans la matinée avec une humaine qui les a engagé pour une mission, Sophia Schwann peut en témoigner. On ne les toujours pas revu. Vous voulez que j'envoie une équipe pour les ramener de force?

- Pourquoi est-ce que je ne m'étonne même plus? soupira-t-il avec un air blasé, Non ça ira Kaya, mais dès qu'il repointent le bout de leur nez ici, tu me les envoie directement.

- Bien, ce sera fait. Bref, comme vous pouvez le constater, les impérialistes ont colonisé le hall et le parvis de l'Hôtel, la milice a donc été impliquée, et d'après certaines de nos sources surveillant l'extérieur, elle en aurait arrêté un. Si vous voulez mon avis, ils ne nous apportent que des problèmes. Ils sont recherchés par le pouvoir actuel et la milice finira par rentrer dans l'hôtel pour le fouiller. Et là naturellement vous savez comme moi ce qu'elle va trouver dans nos sous sols en dehors du couple tant convoité.

Le patriarche se leva et se dirigea vers la fenêtre, regardant la situation extérieur.

- De toute façon, il est clair que l'on ne peut pas attaquer la milice si elle rentre ici s'occuper des impérialistes… Dis aux voleurs de ne pas sortir leur fusil à pompe surtout, on ne peut plus intervenir, je ne pensais pas que cela allait dégénérer comme ça mais je ne peux plus me permettre de les garder à la guilde sans que cela nous mette tous en danger. Il va falloir régler cette situation. Retourne dans le hall et fais appliquer tout ça pendant que je reçois leurs majestés.

Kaya effectua un gracieux salut du voleur et retourna sur ces pas. L'empereur attendait toujours avec toute sa famille, mais la grande vampire androgyne continua à les ignorer royalement. Elle s'arrêta devant la secrétaire personnelle de Soma.

- Le patriarche veut bien les recevoir maintenant, annonça-t-elle simplement avant de tourner les talons.

La secrétaire se leva et se tourna vers Franz-Heinrich.

- Le patriarche va vous recevoir, si vous voulez bien me suivre...

La famille entra dans le saint des saints des malfrats. Quel honneur pour certains.
Franz-Heinrich parla de suite:

"Bien que votre accueil fût parfait nous souhaitons partir. Et si possible par la petite porte comme vous pouvez vous en doutez.
Voici ce que nous vous devons, une des suivantes apporta un sac plein d'or laissant les yeux du voleur le suivre comme un appât.
L'amour de l'argent les perdera.

"Il y a un petit suppléments pour les préjudices causés. Je me suis permis de doubler la somme.
Néanmoins si nous pouvions éviter d'être tuer cela nous arrangerai beaucoup ... comprenez nous "

La réaction de Soma Kewell serait capitale.

Voyant l'énorme sac d'or, le patriarche ne put s'empêcher de rire. Pour un empereur qui ne règne pas, cette homme n'a vraiment pas un petit égo.

- L'or c'est sérieux? demanda alors Soma encore amusée par la situation, vous savez je ne suis pas votre larbin que vous payez comme ça au service rendu, ni votre portier ou ni même votre chauffeur. Je ne suis peut être qu'un gueux mais malheureusement vous et moi sommes égaux pour le moment. Et même si à la guilde, nous ne pensons qu'à l'argent, si je vous ai aidez ce n'est que pour ça… d'ailleurs la valeur de mes services représentent bien plus que cela dans le monde de la pègre. C'est par pur conviction que je vous ai tendu la main. Ce régime m'emmerde alors j'aide en conséquence les personnes qui sont en voie de le déstabiliser. Bref revenons à nos moutons.

Il se leva de son fauteuil, faisant face à la famille impériale. Sa jeunesse apparente semblait déstabiliser quelqu'une des suivantes qui se demandait bien comment un tel gamin pouvait diriger une si grosse branche de la pègre.

- Malheureusement, je ne peux vous garantir la sécurité absolue… Mes espions m'ont prévenu que la milice allait même bientôt intervenir. Tout ce que je peux faire, c'est vous faire sortir par l'entrée des voleurs, la discrétion sera maximale mais par la suite je ne pourrais plus rien faire...

Pour un membre de la pègre il avait une certaine conscience ... c'est rare de nos jours.

"Ne le prenez pas pour de la charité mais comme le prix de notre chambre c'est tout."

L'empereur n'était pas homme à payé pour un service, il était trop intéressé par la douce couleur de ce métal.

"Dans ce cas je m'en remets à vous"

L'avenir s'annonçait de nouveau rude pour l'empereur et sa famille.

La patriarche avait demandé à l'empereur de le suivre et l'avait amené à la sortie de service, utilisée essentiellement par le personnelle de l'hôtel à savoir les voleurs dans leur quasi totalité. Seuls ceux qui étaient trop défoncés en général n'arrivait jamais à la trouver et passaient donc de ce fait par devant.

Franz-Heinrich, sa femme, leur deux enfants et tous leur suivants en tout genre observaient le fonctionnement pour le moins étrange de cette organisation.
Ils croisèrent une trentaine de groom au fonctions toutes différentes, parfois armées d'un fusil à pompe ou simplement d'un plateau en argent… Les contrastes n'arrêtait pas de manifester dans cet espèce de fourmilière de la pègre.

Ils arrivèrent alors devant une minuscule porte qui faisait presque tache avec le décor ostentatoire environnant.

Soma eut à peine le temps d'expliquer quoique ce soit que la dite porte s'ouvrit brusquement sur Asch et Elizabeth. Qui était d'ailleurs dans une position étrange, beaucoup trop au gout du patriarche.

- Et comment après ça voulez-vous que j'ai une quelconque crédibilité face à nos hôtes, lança ce dernier énervé, on peut savoir ou vous étiez, et surtout que fait Elizabeth dans tes bras jeune vampire? Si c'est trop salace, je t'en prie épargne moi les détails.

Asch se mit à rougir, espérant que le rouge de ses cheveux cacherait sa gène. Soma était la dernière personne sur qui il voulait tomber. Franchement le destin se foutait carrément de sa gueule là.

- A vrai dire, Lux a eut un petit soucis…de convulsion alors que l'on braquait la milice.

- N'espère pas m'échapper Ielenko, tu vas la faire soigner, mais dans la seconde qui suit je te veux dans mon bureau, il va falloir m'expliquer pourquoi alors que j'ai des tas de problèmes avec eux, vous allez narguez cette putain de milice! Allez exécution!

Le vampire passa devant le couple impériale à une vitesse exceptionnelle sans même les remarquer en courant avec le corps inanimé d'Elizabeth dans les bras.

Soma soupira puis se tourna de nouveau vers Franz-Heinrich.

- Comme vous pouvez le constater de vos yeux, cette sortie vient de permettre à deux vampires dont une comateuse et un aux cheveux rouges pétants de pénétrer dans notre enceinte habillés de vêtements qui appartiennent à la milice sans même se faire remarquer. A défaut d'être efficace, ils viennent au moins de se montrer utiles. Maintenant je vous en prie, vous pouvez sortir...

"Je vous remercie peut être que seuls les circonstances nous réunissent mais je me souviendrai de ce geste, sur ce Au Revoir"

L'empereur partit dans la nuit noire suit la pluie battante de la tempête qui déferlait sur le Siegburg. L'impératrice; les princes et les autres suivante. par petits groupes encapuchonnés par ce mauvais temps.
Personnes ne pouvaient vraiment les reconnaitre, leurs visages étaient déjà peu connu alors leurs physiques...

Les portes de la ville furent atteinte à minuit, la tempête et l'état d'alerte permettait à tous le monde de déserter la capitale.
Demain les impérialistes seraient de retour chez eux. Une nouvel période s'ouvraient dans ce combat.