Ivan Merovic marchait sans but sur une de ces passerelles qui reliaient les différents immeubles de la capitale. N'eut été le froid de l'hiver, il aurait certainement rencontré quelques couples de petits bourgeois en promenade sur ces quais métalliques qui surplombaient la ville. L'esprit ailleurs, il regarda la fumée d'un omnibus a vapeur qui s'élevaient d'une rue proche. Cela ne fesait pas si longtemps que ça qu'ils avaient remplacés les omnibus a chevaux, et on avais déjà tendance a les considérer obsolètes. Il regarda son fin jet gris se dérouler vers l'ouest en laissant divaguer ses pensées.
Cela faisait quelques temps aujourd'hui qu'il n'avais pas eu de nouvelles de Jacob ou de Fabran. A bien y réfléchir, depuis sa tentative ratée d'envahir le palais présidentiel, tentative qui s'était soldée par une fuite suite a la capture et a la mort de plusieurs de ses compagnons d'armes. Peut être ferait il bien de leur indiquer qu'il était toujours vivant, vu que ce postulat était loin d'être l'évidence même. Et il ne savais que faire. Et surtout, il n'avais de contact avec aucun réseau ... et ne savais comment établir celui-ci. Ce n'est pas en faisant cavalier seul qu'il mènerais a bien la révolution populaire. Il était sur que d'autres partageaient ses idées d'un monde équitable, du partage des richesses. Il avais lu Merk, un auteur russlave. Si la revolution russlave avait échouée et conduit a un nouvel empire autoitaire, peut etre qu'il n'en serait pas de même ici. Ceci dit, l'imprudence ne le conduirait nul part ailleurs qu'au cachot, voir a la fusillade.
Il marcha encore un peut. La passerelle d'acier aux barres de fer forgées s'arrêtait sur le toit d'un immeuble bas. Deux cotés étaient formés d'une longue balustrade , et derrière celle-ci des bancs se suivaient a espace réguliers, séparés par des arbres en pots. La passerelle se fixait a l'un de ces cotés. Sur les deux autres cotés, 4 maisons, a un étages, identiques, donnaient sur l'esplanade. leur rez de chaussé formait des commerces.l'un d'eux était un café, fort fréquenté pendant la période estivale. Derrière, il y avait de petits jardins donnant sur le vide. Enfin, entre les deux cotés longés de maisons, on voyais le dôme situé a l'avant de l'immeuble dépasser d'un niveau le reste du toi. D'ici, des ascenseurs et des escaliers permettaient de rejoindre le niveau de la rue. Ivan s'assit sur un banc et laissa sa main suivre les courbes de l'accoudoir, appréciant le grain du tuffeau dans lequel il avait été sculpté.
Il regardais le ciel. les nuages blancs. Soudain, a l'horizon, venant de l'est, de la lointaine ligne des montagnes, il nuage noir se faufilait. Il ne s'agissait pas des quartiers industrieux, ceux_ci se situaient a l'opposé. Non , cela venait de beaucoup plus loin.
Il ne savais ce que c'était mais il sentit les muscles de son cou se contracter, comme a chaque fois qu'il était anxieux. Ce nuage, sans savoir pourquoi, ne lui inspirais aucune confiance.
Sujet: Deambulations et inquietudes. 
Ven 14 Jan - 18:46
