En gare ...

Un aller-simple pour Kagen-Lagen, s'il vous plait.

Le guichetier me regardait d'un air ahuri, comme si je lui avais demandé la fin du monde. A voir ses collègues, ça devait être l'expression faciale type, qui convient à toute les circonstances. J'avais passé une mauvaise nuit dans ce taudis, je m'était retrouvé ce matin avec un chat dormant au creux de moi-même en position fœtal. Ce chat au réveil ne me quitta plus d'une semelle, et il allait me coller au fesses pour le restant de mon séjour dans ce pays. Je le baptisais collant, il approuva un ronron. C'était un chat de gouttière avec la peau sur les os, preuve que son milieu devait surement être cette ignoble bidonville que la raison humaine s'obstinait à nier l'existence. Ce chat me poursuivis jusqu'à la gare ou je me décidais de le prendre sous le bras, pour bien faire comprendre que cela faisait partis de mes bagages.

Inutile de prendre de la nourriture, nous avons un wagon-restaurant. Déclara le guichetier en lorgnant d'un œil perplexe le chat sous mon bras. Ce fût à mon tour d'avoir une tête ahuri. Ça vous fera 40 sieger l'aller-simple restauration non-comprise.

A voir les prix, ça fait chère l'aller. Wagon numéro 6, coté gauche, siège 15, second classe. Je m'avançais vers le quai et je vis le train. Il avait une sacré gueule, et à voir le nombres de wagons, je comprenais pourquoi, ce train devait surement tiré une cinquantaine de wagons, bondés de monde cela va de soit. J'atteignis mon wagon déjà remplie de moitié, et le départ dans dix minutes aller surement remplir encore plus ce compartiment. Ce n'était pas des wagons à bêtes mais quand même.

J'étais avec la classe ouvrière, artisanale, artistique et les petits bourgeois que les grands s'offusquent à refuser l'entré des mondanités ennuyeuse. Je comprends toujours pas pourquoi ce faire chier avec des gens si c'est pour qu'ils vous cirent les pompes et vous rendent la pareil.

Je pris place à ma place, une banquette en bois très inconfortable, je me débarrassais de mon barda et le posa à mes pieds. J'ai était le premier surpris à avoir traversé Holzteau avec un sabre et un fusil bien apparent, sans avoir était contrôlé. On devait surement croire que j'étais un para-militaire du coin qu'il ne fallait pas cherché sinon gare à la riposte gradué.

5 minutes avant le départ, sur une banquette pour trois, nous étions quatre, un alcoolo, un religieux, et deux types que je ne saurais dire de quoi il s'agit. Le wagon était complet depuis longtemps que des gens y venait quand même, j'entre-ouvré la vitre histoire de me faire un peu d'air frais, ça puer le pied comme c'était pas parmi. Je me demande ce qui se passerais, si des voleurs de grands-chemins attaquait le train. J'avais pas envie de me fatigué pour des bras cassés vêtues de bric et de brocs.

Le chef de gare siffla et le wagon tangua, le train s'élança lentement, puis à une vitesse normal. Avec autant de wagons, une trop forte vitesse plus un gros coup de vent scellerais le destin à beaucoup de monde. Le chat miaula, je sortis un quignon de pain, j'en arrachais un bout de mie que je donnais en pâture au chat qui ne semblait pas apprécier.

C'est soit ça, soit tu te démerde. Lançais-je en ultimatum au chat qui avala mollement le morceau de de pain. Dans huit heures, j'étais à la capitale.