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 Repèrage

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Elizabeth Kewell
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Elizabeth Kewell


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MessageSujet: Repèrage   Repèrage Icon_minitimeSam 14 Aoû - 15:41

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A la première personne pour changer.

Je conduisais sans vraiment regarder la route. Certains pouvaient penser que c'était dangereux mais moi je m'en fichais pas mal.
A la guilde, on nous apprenait à vivre au jour le jour. Faire parti dans la pègre c'était cela, on était jamais vraiment sur d'être encore de ce monde le lendemain.
Ce mode de vie me plaisait, après tout c'était mon existence même qui reposait sur un tel principe.
Je n'avais ni mère, ni père et mon corps ne devait même pas être à moi. Ma simple présence aujourd'hui relève du miracle scientifique. Je ne devais pas être animée ainsi, pas de la sorte, je devais être vide, un réceptacle rien de plus. Cette enveloppe, je l'avais volé à quelqu'un d'autre.

Mourir ne me faisait ni chaud ni froid étant donné que vivre ne m'était pas permis il y a quelques années. C'était peut être ça qui faisait de moi une bonne voleuse. Les missions à risque, je les prenais sans en mesurer les conséquences sur ma vie. Était-ce un manque de maturité? Peut être…

Je décidais vainement d'aller repérer les lieu de mon futur méfait. Je savais au fond de moi que faire une chose pareil était vraiment dégueulasse. Mais de toute façon, les remords et la culpabilité ne prenaient jamais longtemps racine en moi.
Je n'avais pas vraiment le sens de la justice, d'ailleurs pour être un voleur il fallait tout de même être près à voler les honnêtes gens, voire à les tuer de sang froid. La morale ne faisait pas vraiment parti de notre vocabulaire.

Je sortis un miroir de poche de mon sac bandoulière et commença à scruter mon visage. Il fallait que j'ai l'air d'une bourgeoise en quête de bijoux hors de prix. Prendre un rôle et s'y tenir faisait parti de mon métier, et j'étais plutôt douée là dedans.

Je remis un peu de blush sur mes joues blanches histoire de me donner bonne mine. Mes nuits blanches répétées ne me faisaient pas vraiment du bien à la longue, j'avais presque l'air d'une vampire avec mon teint diaphane et mes cernes noires.

Je refermais aussitôt le miroir. Me regarder m'était parfois insupportable. Non pas que j'étais affreuse, loin de là, j'avais plutôt des traits symétriques et bien proportionnés, ce que les gens appellent plus souvent la beauté. Mais ce n'était pas à moi… La nature ne m'avait rien donné de tout cela, c'était l'humanité qui m'avait faite ainsi, et cela n'avait absolument rien à voir avec les dieux de la Lumanevra.

Il fallait que je sorte de mes sombres pensées. Allons plutôt jeter un coup d'oeil à cette bijouterie. Je gara la Révolution 66 sur le trottoir d'en face. C'était une bonne voiture, même avec ses performances d'origines, elle filait à une très bonne vitesse.

La boutique que j'allais cambrioler était un petit établissement, le genre qui existe depuis longtemps mais qui n'a jamais su s'étendre. Elle avait un charme d'antan qui devait plaire à beaucoup de bourgeois et c'était tant mieux pour moi. La présence de riches ici signifiait que le butin de mon larcin allait être important.

J'entrais dans la petite boutique. Un vieil homme, probablement le propriétaire, me salua. Tant mieux, au moins il ne me courrait pas après.

Je fit le tour des vitrines, c'était de vieux bijoux, la plupart d'occasion. D'après mon expérience en la matière, certains avaient même presque deux cent ans d'après leur forme. Ce devait être les restes que les nobles en fuite n'avaient pas emmené avec eux. Des sortes de babioles dont il n'avait pas pris la peine de s'intéresser lors de leur départ soudain. A l'époque cela ne valait guère grand chose, mais aujourd'hui la nouvelle bourgeoisie parvenue se l'arrachait, cela les faisait se sentir peut être plus important qui sait.

Le fait est qu'il y avait dans cette boutique un sacré paquet d'argent à se faire.
Le vieil homme s'adressa alors à moi:

- Je peux vous aider mademoiselle? Vous recherchez quelques chose en particulier?

Je n'avais pas d'autre choix que de lui mentir, je n'allais décemment pas lui dire que j'avais besoin qu'il sponsorise ma voiture de course. Le coup de la jeune fiancée marcherait forcément, c'était un classique.
Je m'efforçai donc de prendre une voix mièvre.


- Oui, je suis à la recherche d'alliances, mon fiancé et moi-même allons nous marier le mois prochain.

Un sourire s'afficha sur le visage du propriétaire. J'avais bien raison, c'était couru d'avance. Qui pourrait croire en me voyant ainsi que j'allais venir piller son magasin le lendemain, fusil à pompe en main…

Il me montra plusieurs gammes de bijoux tous plus beaux les uns que les autres. Une véritable fortune sur le marché noir assurément.
Je le remercia courtoisement en lui disant que j'y réfléchirais et que je reviendrais avec mon fiancé.
Je sortis de la boutique satisfaite de mon choix. Ce petit établissement qui ne payait pas de mine recelait vraiment de belles pièces.

Je repris le volant de ma nouvelle voiture d'emprunt et j'entrepris de rouler au loin me promenait peut être même jusque dans Kapen, histoire de voir à quelle sorte de ville j'avais à faire.
Le lendemain, je serais plus riche que la veille, enfin je l'espérais.
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Elizabeth Kewell
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MessageSujet: Re: Repèrage   Repèrage Icon_minitimeDim 15 Aoû - 22:13

Qui disait que la curiosité était un vilain défaut? Le fait est que cette personne avait probablement raison. Qu'est-ce qui m'avait pris de vouloir visiter Kapen? Il n'y avait là bas que misère, maladies et tristesse… à l'image la déchéance de notre société probablement.

Depuis que j'étais rentré dans cette seconde moitié de la capitale, je ne songeai qu'à partir et surtout à ne jamais y remettre les pieds. Entre les restes du palais impérial et ceux du parlement, je n'arrive même pas à imaginer à quoi cela pouvait-il bien ressembler il y a deux cent ans…
Désolation. C'est le seul mot qui venait à l'esprit.
Finalement j'étais lâche et faire face à cette pauvreté m'était difficile. Nous les voleurs, nous volions aux riches pour mieux garder cet argent et cela seulement pour notre bon plaisir. Et nous aimions cela… Et le pire c'était que l'on ne changerait cela pour rien au monde.
Une chose est sure… Si les dieux existaient vraiment, au moment ou ils jugeraient notre âme, s'ils le pouvait ils nous enverraient dans les geôles célestes pour nous punir de notre égoïsme.
Ce n'était pas mon problème… Lorsque vous n'êtes pas crée des Dieux, leur autorité sur vous devrait être nulle… C'était mon cas.

Nous les voleurs n'avions pas peur de l'autorité divine, nous avons réussi à partir de rien. L'égoïsme était notre force, même si c'était triste à dire.

Le panneau affichant "Lagen" me sortit de mes pensées. De retour dans mon monde, j'imagine. Un seul panneau à traverser et vous revoilà dans l'opulence que nous affectionnons tous… C'était étrange à vrai dire. A Cazialstava, la démarcation n'était pas si importante, la ville était riche au centre, c'était tout.
Un vendeur de journaux s'approcha alors de ma voiture pour me vendre l'un de ses exemplaires.
D'habitude, l'actualité me passait au dessus, mais là la vie de Lagen commençait à m'intriguer de plus en plus. Je lui donna quelques Siegers et reçut en échange un feuillets plein à craquer de nouvelles plus ou moins intéressantes.
Je regardai à l'extérieur de la voiture. Feu rouge. J'avais le temps de feuilleter ma nouvelle acquisition.
A première vue, beaucoup trop de propagande à mon gout… Voilà pourquoi j'évitais de m'informer par cette voie… Il fallait toujours faire la part des choses dans ce qui étais dit, à la longue c'était vraiment chiant.
C'est alors que mon regard fut aussitôt attiré par le mot "Colisée". Je lis alors l'annonce en entier…

Un session extraordinaire, avec une somme si indécente que j'en vendrais presque mon père pour la toucher… Mon côté vénale de voleuse me perdra un jour, enfin bref on ne luttait pas contre sa nature.
Apparemment, je remplissais tous les critères… j'étais majeure, même si ma tête prétendait le contraire. Quand à ma voiture, elle serait bientôt prête.
Ce défi résonnait en moi comme une manière de me prouver que j'existais… Que c'était grâce à mes compétences que j'avais développées… Par moi même et non grâce à mon corps aux capacités innées déjà si présentes…

Un grand coup de Klaxon retentit soudain derrière moi me sortant de ma captivante lecture, suivit de quelques insultes pas très agréables…
Le feu était vert, certes mais je n'allais pas me laisser faire ainsi. Je sortis de ma voiture, la main sur mon pistolet au cas où, et je m'approchai du véhicule de derrière, l'air très menaçant… ou peut être simplement névrosé qui sait?


- Qu'est-ce que t'as connard? T'as un problème? Criai-je à l'homme qui m'avait insulté en lui rendant la pareil.

Bizarrement lorsque vous faites l'effort de sortir de votre voiture personnellement, les gens ont peur de vous parce que vous avez osez le faire…Comme si c'était quelque chose de fou. Le conducteur hargneux devint doux comme une biche pour finir par un courtois " Non rien, bonne journée mademoiselle".
Je n'avais même pas besoin d'utiliser mon flingue… Vraiment, le courage se perdait parfois…
Je remontais dans ma voiture, fatiguée, filant à vive allure jusqu'à la guilde me préparer pour mon futur casse.
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