Les cousins

Avec la prise de Dèlovno les impérialistes souhaitait concrétiser leur action, la Toldanie n'était pas très développée mais pouvait être un allié de poids. En effet une lettre de Franz-Heinrich arriva au cabinet royale où siégeait le roi de Toldanie, qui par des liens du sang était un très lointain cousin de l'empereur.

"Votre Altesse, mon cher cousin,

Je vous adresse mes sincères respect. Comme vous le savez Dèlovno m'a rejoint, mais le nouveau auto proclamé président semble encore plus dangereux que Rayan. En effet il n'hésitera pas à tuer toute la population de la ville pour arriver à ses fins. Après cela sera le tour du Volkona. Puis ensuite, le votre. Vous savez que je reconnais l'indépendance totale de votre peuple, que je suis pour une alliance entre nos deux pays. Mais mes agents ont la certitude après plusieurs enquêtes qu'un plan de conquête de la Toldanie est déjà sur pied. Je vous prie mon cousin de tous mon coeur de nous aider dans cette bataille nouvelle qui rallie un fois de plus nos deux peuples.

Au plaisir de vous revoir bientôt.

S.A.I Franz Heinrich"

Le roi ne pouvait qu'être apeuré par les évenements chez son puissant voisin, Rayan était encore un despote de confort mais le nouveau semble de la catégorie des sanguinaires...

Cela faisait très longtemps que la Toldanie avait rompue le contacte avec les différents acteurs de la vie politique et sociale du son voisin. En réalité, depuis qu'elle avait obtenue son indépendance, elle s'était essentiellement tournée vers les monarchies catharodoxes et n'avais jamais tenté de reprendre contacte, que ce soit avec le président ou la ligné impériale d'ailleurs.

Le Roi de Toldanie se doutait bien que le Siegburg-Helzonie tenterait de reconquérir cette enclave, y compris en recourant à la force s'il le fallait, du moins temps que les Liturges exerçaient une telle influence sur la politique de cette nation. Mais il aurait songé à voir la voie diplomatique emprunter avec le chemin du champ de Témérec.

James X était assis dans un fauteuil plus que confortable, il relevait le nez de sa lettre et posait ses bras sur les accoudoirs, enleva ses lunettes et dit à ses conseillers d'un posé et sur de lui autant que sérieux et impassible :

- Faites savoir à mon cher cousin que j'accepterais de l'aider à partir de l'instant où il m'aura remis les plans dont il fait mention dans sa lettre.

- Bien votre Majesté, vos désirs sont des ordres.

- Affaire suivante

Même s'il ne laissait rien paraitre, cette affaire l'inquiétait. Il espérait que l'Empereur, son cousin, lui apporterait toute l'aide qu'il pouvait en attendre. En échange, il serait prêt à faire ce qu'il jugerait nécessaire et bon pour son cousin. James X faisait partie de ses monarques qui dirigent dans le bien premiers de son peuple.

Les renseignements ... il n'étaient pas sur, même quasi nul. Mais Franz-Heinrich broda un peu pour avec une logique stratégique :

"Votre Altesse;Mon cousin,

Je suis ravi de voir que nous sommes dans la même optique. D'après mes sources, Cenaki sera la première cible. Après, ils visent sur un épuisement rapide en coupant vos sources de ravitaillement. Ainsi, vos troupes n'auront pas le temps de se diriger vers le fort. Si Cenaki tombe, ils s'y espèrent installer leur base arrière pour attaquer Tblosso. Cela serait un coup direct au moral de la population, imaginez si la capital venait à tomber ... un désastre.
Mais ce qui est plus inquiétant, c'est qu'ils prévoit de s'en prendre à vous. Figure de votre contrée, et je peux vous garantir que ca ne sera pas avec douceur.
Mielenheim et Dèlovno nous ont rejoint. La république est morte, mais les militaires ont pris le pouvoir. Soyez certain qu'ils feront tous pour rétablir l'unité passée. Et cela passe par la fin de la Toldanie libre.
Enfin, ils prônent un esprit bien trop révolutionnaire, les intérêts de chacun sont menacés.
Aidez nous mon cousin, je vous le demande avec ma plus grande sincérité.

Avec vous dans la lutte

L'empereur Franz-Heinrich"

Le plan que son cousin lui présentait avait l'air réfléchi, les théories émises étaient plus que plausibles. Bref il était fort possible que ses informations soient exactes, et que la république ait réellement déjà tout prévu depuis longtemps. Et sans aucun moyen de vérifier l'authenticité des dires de l'Empereur, il fallait prendre une décision basée sur l'intime conviction, et pour le bien-être premier du peuple de Toldanie.

De plus, les sources sur place avaient informé le conseil royal des dires du nouveau chef de l'état Siegburien. Il prévoyait la paix avec les vampires. Qu'il s'agisse de ruse ou de réelle volonté d'apaisement, il serait obligé de retirer les effectifs massés sur le front de l'Est. Et ses armées seraient alors disponibles pour envahir le royaume.

Néanmoins, un détail retenu son attention : " Après, ils visent sur un épuisement rapide en coupant vos sources de ravitaillement. " Mais, le ravitaillement de la Toldanie s'effectue principalement par la Mer, et si la marine du Siegburg-Helzonie tentait un blocus, elle ne tiendrait pas assez longtemps pour affamer la population.

Mais le Roi ne pouvait pas prendre ce risque, la vie de son royaume était en jeu, le bien-être de ses sujets aussi. Son sens aigu de la probité lui dictait sa conduite. Il sortit enfin du long mutisme qui avait suivi la lecture de cette missive et dit à ses conseillés :

- Faites savoir à mon cher cousin que le royaume de Toldanie soutiendra son action en échanges de plus amples renseignements sur la teneur du danger. Faites renforcer la surveillance des frontières, si jamais un avoué à la cause impérialiste se présente, amenez le moi immédiatement.

Un envoyé impériale se présenta à la cour. Il avait été mandé par Franz-Heinrich pour négocier le ravitaillement entre les villes impériales et la Toldanie. Des nouvelles encourageantes furent rapportées, la république menacé ouvertement son Altesse James. L'envoyé se présenta donc au Secretariat royal:

"Messieurs, Bonsoir.
Je suis envoyé par son Altesse l'empereur Franz-Heinrich qui me demande de remettre cette lettre manuscrite a vos services afin de négocier un traité de ravitaillement et d'aide militaire pour notre révolte qui occupe tous le sud du pays. "

L'homme tendit sa lettre à l'intendant :

"Mon très cher cousin,

Je vous envoie un de mes plus fidèles conseillers. Je vous prie de bien vouloir négocier avec lui les modalités pour nous aider dans notre lutte. Ces militaires instaure un véritable régime de terreur et nous menace plus que jamais. Nous avons absolument besoin de médicaments, d'armes et de nourriture pour notre population bien aimée.

Avec vous dans ce combat

Franz Heinrich von Laibach, Empereur du Siegburg Helzonie"

Le roi fut plutôt surpris par cette visite inopinée. Il ne s'attendait pas à recevoir en sa cour un conseiller de son cousin. Néanmoins, cette visite ne lui déplaisait pas. Il renvoya toute sa cour à l'exception de certains de ses conseillers. Personne ne devait savoir ce qui allait se dire ici à l'exception des membres de confiances. Une fois le conseil diplomatique réunie, il lut la lettre de recommandation écrite par l'Empereur du S-H.

Il fallait maintenant prendre une décision définitive. Mais surtout, une bonne décision, pour les intérêts du peuple. La Toldanie ne pourrait plus faire marche arrière une fois la décision prise. Ca faisait maintenant trop longtemps que son cœur balançait entre les deux protagonistes. Mais pour des raisons idéologiques, il ne pouvait décemment pas s'allier avec la république de Schultz. Ca décision était prise.

Le Roi claqua alors des doigts et fit demander les cartes de la région frontalière, puis il distribua des ordres à ses conseillers. Sa voix était affirmée, on pouvait deviner la force de ses actions, cependant, elles cachaient aussi une certaine inquiétude :

- Vous, faites réunir l'un des surplus d'arme et de nourriture qui étaient destinés à la vente publique. Vous, demandez l'augmentation des productions médicales, les nouvelles productions seront acheminées jusqu'à notre capitale. Vous, faites préparer des barges à fond plat.

Puis il se tourna vers l'envoyé de son cousin, il examina sa physionomie et dit enfin d'un ton presque dur :

- Quant à vous, faites savoir à mon cousin qu'il doit renforcer le bar du Mazar qui mène jusqu'à son fieffe de Délovno. Dès que nous aurons réussis à amasser suffisamment de biens, nous les lui enverrons par là.
Vous avez d'autres suggestions ?

L'envoyé de l'empereur connaissait son maître et savait en quelles circonstances il était nécessaire d'avancer certains arguments. Gardant les yeux aux sol, il s'adressa avec un grand respect au roi:

"Votre majesté,

Excusez mon intervention mais pourriez vous aussi ravitailler un minima nos villes de Mielenheim, Trevezia et Ervo. Comprenez Dèlovno est victime d'un blocus avec des troupes qui l'encerclent, les produits ne pourront y parvenir. La seul chose qui pourra encore l'aider c'est une intervention militaire de votre part. Mais nous n'en demandons pas tant si vous ne le voulez pas. Ce qui nous inquiète beaucoup c'est ce siège, car si la ville tombait par malheur et que l'empereur, votre cousin, serait capturé... il y aurai certainement un régicide. Et cela nous ne pouvons le concevoir n'est ce pas votre grandeur ? "

Le Roi de Toldènes du haut de son trône regardait l'envoyé de son cousin tout en réfléchissant à la situation qui s'avérait plutôt délicate. Son cousin était enfermé à l'intérieur d'une ville encerclée par l'armée de la république. Que faire ? Il fallait avant tout assurer la survie du territoire qu'il avait conquis.

Il se redressa alors sur son fauteuil et dit à l'envoyé de l'empereur :

- Bien, dans ce cas, nous mettrons à disposition des navires marchands qui ravitailleront Byrraze et Trevezia. Si vous assurez un couloir fiable entre Cenaki et Ervo, alors nous y enverrons des chargements. En attendant, il vous faudra redistribuer les vivres depuis vos villes portuaires.

En ce qui concerne Délovno, une attaque directe de notre part est inutile, mais nous serions prêts à mettre à votre disposition quelques navires, en particulier des barges de débarquement.