Courrier présidentiel au Haut-Liturge...

Votre Sainteté,

Grâce à la divine bénédiction de Luren et de Cassiel, le Plébiscite que j'ai décidé d'organiser pour stopper une recrudescence évidente de la guerre civile dans notre pays, s'est déroulé sans troubles et sans heurts, dans le respect des choix et des convictions personnelles.
J'ai moi aussi reçu les résultats officiels et je ne peux cacher ma surprise, ne m'attendant aucunement à une telle décision...
Ne pouvant me retourner qu'aux Sacrées Divinités face à une telle situation et face à ce dilemme, étant donné qu'Elles seules détiennent la science nécessaire au dessus des Hommes pour rendre justice, je m'engage aujourd'hui vers vous, le plus éminent représentant de La Lumanévra, pour statuer sur le sort du lien politique qui consolide, avec le lien social et économique, la société du Siegburg et d'Helzonie.

En effet, la décision populaire n'ayant pas tranché, je me tourne vers vous pour déterminer enfin le régime politique national et éviter ainsi, tel est ma volonté, un bain de sang entre les individus.
La cohésion sociale et religieuse en ces temps, est absolument nécessaire et je ne peux que, dans mon devoir, garantir ce fait.

Ma volonté, après avoir saisi le pouvoir, était de légaliser la situation, le président inconnu ne s'étant pas basé sur l'héritage national, sur la représentation nationale et sur la représentation religieuse, comme le fit Rayan von Zaed en mobilisant les voix et en ayant acquis la régence via une République.
Les temps changent et les aspirations évoluent, j'ai quant à moi la volonté de poursuivre un élan économique, politique, social et religieux dans le respect du culte et des volontés de la collectivité. C'est pourquoi je vous soumets quelques suggestions sur lesquelles je vous demande humblement de vous pencher pour l'avenir de votre pays.
Pour commencer, je souhaiterais obtenir votre avis sur un régime politique républicain, mais où l'Empereur serait reconnu et obtiendrait un rôle honorifique et symbolique au sein de la vie publique, l'appelation de "République" ne changeant pas et les pouvoirs du Souverain n'existant presque pas, si ce n'est des privilèges et des prérogatives. Cette formule serait certainement la plus appropriée pour respecter la décision populaire, bien que trop implicite sur le réel régime politique.
La deuxième possibilité serait de continuer une République sans reconnaître l'Empereur, comme un des choix du plébiscite le prévoyait, la troisième possibilité étant d'instaurer une monarchie sans une République et avec de nouvelles institutions constitutionnelles néanmoins.

Les trois clauses n'affecteront en rien mes positions et personnellement, je reste disponible pour oeuvrer dans l'intérêt et le bien commun en rayant définitivement cette situation de loi martiale et de mesures arbitraires destinées à imposer l'ordre et le débouché vers un avenir prospère, c'est pourquoi si vous prévoyiez n'importe quel des régimes suggérés, je serais volontiers candidat à ma propre succession en tant que chef d'Etat.
Je mettrais ainsi vivement l'accent sur une politique plus tournée vers le culte et qui considèrerait à sa juste valeur la Lumanévra en organisant à chaque fois des cérémonies religieuses lors de journées et d'évènements nationales importantes.
D'autre part j'envisage de redonner au culte la place qu'elle mérite et qu'elle a quelque peu perdue durant la période de régence de Rayan, en mettant l'accent sur une influence des religieux dans la vie politique, chose nécessaire pour appliquer la loi dans le respect stricte du culte, avec notamment un conseil spécial ordinaire chargé de vérifier la constitutionnalité et la concordance religieuse des lois. Tout cela et plus encore pour la paix, le développement et la grandeur de notre magnifique contrée.

Veuillez agréer, Votre Eminence, l'expression sincère de mes considérations les plus distinguées,

Karl Hans-Rafael Schultz, Président fédéral par intérim.