Cela faisait maintenant un bon moment que la Police secrète avait été inaugurée ou comme beaucoup l'appelaient vulgairement, "l'Agentur".
Le pays était jusque là gouverné à coups de diktats mais il manquait une chose très précieuse à tous les dirigeants qui ont sillonné le Palais gouvernemental : l'information de la chose privée.
A l'image de l'Okrana Russlave, le dictateur avait pensé un vaste réseau d'agents entraînés selon des méthodes psychologiques secrètes et habitués à des conditons d'exercice extrême, leur tâche se résumait à un principe; la sûreté absolue de l'Etat.
Parce que le Parti était l'Etat et que l'Etat était l'Union Sacrée, chaque agent était entièrement dévoué à la cause nationale - et pour cause le patriotisme était un critère d'adhésion ! - ce qui permettait d'évincer les "trouillards".
A la tête de la direction, Karl avait nommé un cadre expérimenté en la matière qui n'était autre que le maître du renseignement militaire, un homme qu'il avait longuement eut le temps de connaître du temps où il n'était "que" Commandeur des Forces Armées Républicaines et qu'il a su se mettre dans la poche en raisonnant avec ruse.
Au programme ce matin, rendez-vous avec l'homme en question sans doute pour connaître l'état des lieux et l'avancée des mécanismes de la police politique, Karl ne soupirait pas et demeurait impatient à l'idée de rencontrer le gestionnaire des services secrets, qui d'ailleurs pénétrait lentement dans le bureau après s'être fait annoncé...
- Bonjour Monsieur le Directeur Général, vous avez prit votre petit déjeuner ? fit le Président avec un sourire aimable en posant sa tasse de thé.