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 Le châtelet

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Le châtelet  Empty
MessageSujet: Le châtelet    Le châtelet  Icon_minitimeJeu 10 Fév - 23:27

Après avoir tout organisé, Hatore se rendit finalement dans sa résidence secondaire située dans la banlieue de Spiegel. Sa propriété était en fait un petit châtelet situé à flanc de colline. Il devait y rencontrer du beau monde aujourd’hui. C’était le jour le plus important de sa vie. Son avenir, et peut-être même celui de la nation, allait se jouer ici, entre ses murs.

En tout premier lieu, il y avait l’intendant du Siegburg et le représentant du réseau. Mais une surprise l’attendait. Lorsqu’il entra dans le salon qu’il avait réservé pour cette petite entrevue, il n’y avait qu’un seul homme : l’intendant. Le Légat exécuta un magnifique salut militaire afin de se donner une certaine contenance.

- Monsieur, tout d’abord, je tenais à m’excuser des procédés peu canoniques employés afin de vous mener ici. Je tenais également à vous remercier d’être venu malgré tout. Mais il faut que vous compreniez que la république est en danger.

L’ancien intendant répondit d’un ton posé et assuré, les jambes croisées, confortablement installé au fond de son fauteuil :

- Je le sais. C’est d’ailleurs pour ca que je suis venu ici malgré les risques. Ici entant que représentant d’un groupe uni, et qu’en mon propre nom.

Ces paroles avaient apaisé Hatore qui s’était assis à côté de son invité, autour d’une petite table ronde, sur laquelle était posée tout le nécessaire indispensable afin de servir un vrai Bleue. Et alors qu’il remplissait deux verres, il engageait la conversation :

- Bien, dans ce cas vous devez savoir que le pays est au bord de la rupture. C’est d’ailleurs pour ça que je vous ai demandé de venir ici.

- Epargnez-moi les modalités d’usages et venez en directement aux faites. Je vais faire de même. Le réseau est armé, il dispose de branches dans tout le pays. Il regroupe une grande diversité d’opinion, mais ce fait, il est quelque peu divisé, en particulier quant au mode d’action à employer.

Le Légat était plus que surpris par l’attitude de cet homme. Mais ses informations étaient intéressantes.

- Dans ce cas je dois vous dire que certains Légats sont en train de se réunir afin de se décider quant à l’attitude à adopter face à Schultz et à toute son œuvre, et de mettre au point une conduite à suivre. Ce réseau ne doit en aucun cas tenter d’action qui pourrait affaiblir les partisans de la révolution.

- Bien entendu, mais l’armée doit garantir qu’elle ne tirera pas sur les révolutionnaires. Qui plus est, je me porte volontaire afin d’assurer la liaison entre nos deux entités pour que nous puissions travailler de concert.

- Très bonne idée. Dans ce cas vous allez prendre part à la table ronde qui va avoir lieu entre tous les Légats partisans de la révolution.

***

Quelques minutes plus tard, les légats des 1er 4ème 6ème 7ème 8ème et 10ème corps d’armés étaient réunis autour d’une grande table en acajou. Un premier Légat prit la parole :

- L’autocratie de Schultz n’a que trop durée ! Entant qu’ancien commandeur, il ridiculise l’armée aux yeux du peuple. Entre l’attaque vampire et le désastre politique, que va-t-on penser de nous après ca ! La révolution gronde, et bientôt les affrontements internes referont part, cette fois ci l’armée doit se montrer responsable et attacher au devenir de son peuple.

- Je suis d’accord, mais s’opposer frontalement à Schultz est du suicide !

- Pas vraiment regardez, nous sommes nombreux réunis ici aujourd’hui.

- En tout cas, il ne faudrait, sous aucun prétexte, s’en prendre aux manifestants et grévistes.

- Je dirais même plus, il ne faudra s’en prendre à quiconque manifestera son mécontentement à l’égard de Schultz.

Le Légat de Lieningen s’avança alors dans sa chaise et s’exprima d’un ton résolument ferme :

- Nous devrions même prendre part à la destitution de Schultz puis laisser le peuple décider lui-même, mais de manière démocratique de son avenir.

L’ensemble des Légats se regardèrent d’un air septique, puis Hatore repris le cours de ses propos :

- Un réseau souterrain est déjà en place dans le pays et il peut canaliser les foudres. Nous ne risquons donc rien de se côté. Qui plus est, avec notre aide, Schultz tombera forcément. Que décidez-vous ?

Un brouhaha fit immédiatement son apparition. Tous les Légats débattaient entre eux, plus fort les uns que les autres. Mais au bout d’un certain temps, le calme revint de lui-même et tous les Légats dirent à l’unisson :

- C’est d’accord.
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