Déroute au carrefour

Nastassia laissait retomber un peu la pression du contrôle, elle était passée comme toujours. Malgré tout, l'impératrice n'était pas sortit d'affaire pour autant. Elle devait détourner l'attention des gardes près de l'entrée de la bibliothèque. Pour cela elle tournait autour du bâtiment en quête d'une idée. Puis d'un coup elle vit une voiture passé à un carrefour. Une jeune femme conduisait, elle semblait blonde et élancée, mais avant tout d'une vulgarité sans nom. Certainement une femme qui fait la vie.
Une idée traversa comme un éclair l'esprit de Nastassia. Elle accéléra et fonça an plein dans la voiture de la jeune femme. Le choc fut rude, mais l'impératrice espérait que cela créerait suffisamment de désordre pour attirer une petite foule. Mais c'est alors que ...

Tandis que je conduisais tranquillement, en regardant ailleurs comme je le faisais d'habitude, je n'avais pas remarqué qu'une énorme voiture me fonçait en plein de dedans.
En même temps j'étais consciente de ce qui me pendait au nez en ne regardant pas la route mais je ne pensais pas vraiment qu'on allais me foncer dedans exprès.
J'aperçus une femme au volant, une sorte de folle aux yeux exorbité qui m'avais dans sa trajectoire.
Bordel de merde!!! Même mes talents de conductrice aguerrie ne pouvaient m'empêcher d'éviter le véhicule d'en face. Ma voiture n'était pas assez rapide et moi beaucoup trop fatiguée.

Le choc fut rude. Cette vieille voiture n'avait apparemment pas de part chocs en état de faire leur travail correctement. Ma ceinture de sécurité me compressa les poumons m'oppressant pendant quelques secondes. J'eus le souffle coupé, vraiment c'était désagréable.

Mais qu'est-ce que les gens avaient dans la tête, sans déconner?! Et cette femme là, elle s'imaginait quoi? Que j'allais la laisser bousiller ma voiture comme ça? Bon d'accord, ce n'était pas ma vraie voiture mais quand même! Si elle croyait que j'allais remplir un constat, elle se mettait le doigt dans l'œil.

J'étais folle de rage, le genre complètement hystérique, c'était ma névrose habituelle après tout.
Je sortis de ma voiture, telle une fusée et me rua vers celle d'en face, attendant qu'elle sorte de son véhicule, bien décidée à lui faire gouter de mon flingue…
En parlant de calibre…
Par réflexe je passais ma main dans mon dos, là ou mon pistolet avait sa place habituel et… rien. Enfin rien de perforant en tout cas.
Quel idiote je faisais… Comment oublier que je l'avais envoyé par la poste il y a à peine deux heures… C'était surement la drogue ça, on oubliait beaucoup de chose avec elle. Je n'aurais pas du fumer en attendant mon tour, ça m'apprendra.

Néanmoins, mon honneur de voleuse était en jeu et l'emportait sur mon manque évident de courage. Je m'approchais de sa voiture, l'air menaçant. Après tout elle devait être comme moi physiquement, je pourrais toujours essayer de la défoncer au corps à corps, ce n'est pas comme si c'était un homme.

- Hey, toi, Sors si tu l'oses!!! On va s'expliquer!!! T'as cru franchement que ça allais passer un truc pareil, emboutir ma putain de voiture de la sorte!!!!

La portière s'entrouvrit.

Nastassia n'en espérait pas mieux, une sanguine ! Cela lui permettrait de l'envoyer au tapis et de s'enfuir, rameutant certainement les gardes. La petite hystérique s'agitait dehors, vociférant et hurlant sur la voiture. Nastassia décida alors de sortir. La jeune fille avec sa jupe qui lui servait plus de pagne, s'approcha et sembla ... impressionnée. En effet la robe de l'impératrice suivait parfaitement les courbes de son corps, ses muscles en particulier. La petite névrosée faisait pale figure à coté d'elle.

Nastassia dit alors :

" Qu'est ce que vous voulez l'hystérique ? Vous allez quand même pas pleurer pour ce tacot ! Et puis depuis quand le catin conduise t elle ? C'est votre macros qui l'a payé ?"

L'impératrice voulait la faire sortir de ses gonds. Il fallait que ca se batte ! De plus, Nastassia avait une folle envie de taper sur quelqu'un la petite pourrait faire office de défouloir.

Catin?CATIN!? Mais pour qui elle se prenait cette garce!
Bon je dois dire qu'elle était plutôt impressionnante, dans le genre gigantesque peut être un mètre quatre vingt passé… une vraie jument. J'ose à peine imaginer les nuits d'amour qu'elle devait avoir avec son mari… Le pauvre, si ça se trouve c'était elle qui faisait l'homme…

Bref, j'avais en face de moi un sacré morceau, elle pourrait facilement s'inscrire au Colisée avec son corps d'athlètes lors des compétition de lutte.

A côté j'avais l'air d'une crevette, ça c'était clair. Mais là, je ne pouvais plus fuir, elle m'avait traité de pute! Sans rire, elle s'était pas bien regardé avec sa robe de pétasse!

- Hey la vieille, tu t'es regardé au moins avant de m'insulter? hurlais-je hors de moi, Moi au moins je ressemble pas à un bonhomme!!! Maintenant ramène ton gros cul taille 46 que je te fasse comprendre ta douleur!!!!

Aussitôt demandé, aussitôt exécuté, elle aussi devait être sur les nerfs. Elle se rua sur moi à une vitesse impressionnante, les poings en avant. Le corps à corps était souvent fatale pour moi, c'était mon seul point faible à l'école des renardeaux, je n'avais jamais eu la moyenne, il ne me restait plus qu'à espérer…

Cependant, j'avais quand même l'avantage du poids et donc de la vitesse. Ses coups étaient puissants mais lents. Ainsi, je parvenais facilement à me mouvoir et j'esquivais plutôt bien les massues qui s'abattaient sur moi.
Cependant je me fatiguais vite et apparemment elle non vu son entrainement, il fallait que je la frappe où elle m'aurait à l'usure.

Je profitais d'un moment ou elle lança son poing contre ma tête, évitant son coup de quelques centimètres. Pendant une seconde elle fut déstabilisée, et je profitai de cette infime fraction de temps pour lui porter mon ultime coup de poing en y mettant toute ma force.

J'entendis le bruit de l'impact sur sa poitrine mais rien ne se produisit en face. Pourtant je l'avais bien touché… Qu'est-ce que ça voulait dire?!
Ce que je pouvais être idiote, j'avais relâché mon attention, et c'était bien dommage pour ma pauvre personne. Mais ça je m'en rendis compte trop tard…

Enfin de la bagarre, Nastassia n'avait frappé personne depuis 3 jours ca commençait à lui manqué. La petite bougeait bien, mais elle n'aurait jamais du essayer de la frapper. Ce moment d'inattention était idéal pour les kiki et lala, les deux poings de l'impératrice. Elle se retourna et frappa dans l'arcade de la petite hystérique. La pauvre n'a pas compris ce qui lui arrivait, elle devait croire que ses os étaient brisés et complétement annihilés. Son crâne devait sonné comme jamais, en même temps elle ne faisait pas le poids. Dans les deux sens du terme.

Nastassia était assez fier d'elle, la bagarre avait durée le temps qu'il faut. La pauvre petite restée sur le sol comme sans connaissance. Mais elle souciait encore un peu, pour l'achever, l'impératrice asséna un coup de pied magistrale dans le ventre de sa victime en lui disant :

"Cul taille 46-1, l'anorexique 0 ! Pauvre folle... si tu savez !"

Voulant s'éloigner, elle tenta de courir mais c'est à ce moment précis que quelque chose de bizarre se passa. Une nausée ! Elle ne savait plus quoi faire, c'était si brusque !
Ses tripes ce sont laissées aller, et la pauvre petite allongée sur le sol y à échapper de peu un mètre de plus et elle était baptisée. Nastassia se releva alors que ...

J'avais reçu son coup de poing à l'arcade de plein fouet, ça je devais avouer qu'elle visait bien…
Bizarrement je ne ressentit pas la douleur, j'étais comme paralysée, mon corps ne me répondit plus, mes membres lâchèrent un à un, me laissant m'écrouler sur le sol telle une poupée de chiffon.

J'entendais des bourdonnements, le son n'arrivait plus à mes oreilles. Son coup m'avait désorienté en plus de me blesser violemment. Je sentis une substance tiède couler le long de mon visage. Je tentais de lever mon bras pour toucher l'impact, sans succès.
Ce liquide, c'était mon sang à n'en pas douter, il fallait me rendre à l'évidence, elle m'avait carrément exploser la gueule. L'arcade saignait beaucoup en plus… je devais être dans un de ces états… Mais je en sentais rien, comme si le coup qu'elle m'avait porté avait coupé les connections nerveuses de mon cerveau. C'était la même sensation que si j'avais fumé trop d'opium, me laissant à demi consciente, ne ressentant plus rien.

Je la vis s'avancer vers moi. j'ai cru un instant qu'elle allait me laisser périr sur le sol en paix. Pauvre de moi, j'étais bien loin du compte.
Elle cria une phrase que je ne compris qu'à moitié à propos da taille 46 et de mon anorexie potentiel… ou un truc du genre, je n'arrivais pas à rester concentré plus de quelques secondes.

C'est alors que son pied qui devait être aussi grand que le reste de son corps s'abattit dans mon ventre avec un telle force... j'ignorais qu'une femme pouvait frapper ainsi.
Quelques secondes plus tard, la douleur monta comme une décharge électrique à mon cerveau me faisant crier de souffrance. C'était long et intense, le genre insupportable. Le sang me remonta par la gorge et je me mis à craché puis presque à m'étouffer avec ne pouvant plus bouger correctement.

Je m'étais mis en position fœtale enroulant mes bras contre mon ventre avec difficulté. Elle avait du toucher quelque chose dans mes tripes la conasse…

Je me sentais partir, le sang continuait de couler de mon front et de venir du plus profond de mes entrailles sans s'arrêter.
La douleur me poussait vers l'évanouissement mais je tentais de rester consciente. Pourquoi ne m'achevait-elle pas? Après tout, n'importe quel criminel l'aurait fait…
Justement peut être n'en était-elle pas une? J'entendis un bruit, plus peu ragoutant venant de ma droite. Je tentais de me retourner pour la voir, elle. Elle vomissait. Si je n'étais pas déjà en train de vomir du sang, je pense que j'aurais rendu mon repas en la voyant ainsi. J'en avais presque de la peine pour elle, peut être était-elle dégouter par la sang qui s'échappait de mon corps? qui sait...
La souffrance me rattrapa immédiatement et je me remis à crier. Pourquoi lutter?
Je voulais que cela cesse, qu'on me drogue, qu'on me tue, mais que ça s'arrête!

C'est alors que dans mes deniers instants de conscience, je sentis mon corps se soulever du sol. On me portait. Je tentais de regarder qui était mon sauveur, ou plutôt ma sauveuse. Qu'elle ne fut pas ma surprise lorsque je reconnu ma colocataire à l'air si dur me regarder avec pitié en me faisant cracher le sang que j'avais dans la bouche.

- Tu as de la chance Blondie, me dit-elle alors sèchement, ce vieux fou de patriarche m'avait demandé de veiller sur toi.

Mes dernières pensées furent des reproches à l'encontre de mon père qui me prenait encore pour une gamine… Je pouvais me débrouiller seule enfin, quand auras-t-il confiance en moi…
Je sentis Kaya courir à une vitesse folle alors que je sombrais dans le coma.

Après que ses tripes eurent finis de lui jouer des tours, Nastassia partit en courant vers le lycée populaire. Elle espérait que le remue-ménage un peu plus loin aurait attiré les gardes, sait on jamais.

Elle se plaça à deux pas du lycée en attendant que quelqu'un vienne prévenir les gardes ...

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'1D6 - 1 dé à 6 faces' : 6