Le QG de la résistance en Moldénie était basé à Dénovnò car la rébellion avait capté à son profit personnel un ancien secret d'état dont elle avait eu vent et qui concernait une forteresse invisible et inconnue.
En effet, lors de l'industrialisation primaire de la région, sous l'Empire, un bourgeois s'était allié à celui qui était alors ministre de l'Intérieur de sa Majesté. Le deal était simple : si le bourgeois réussissait à disgracier le comte Délovnò, il obtiendrait ce titre.
Une fois le comte ridiculisé et emprisonné, conscient du potentiel industriel du site, situé le long du Mazar, fleuve sur lequel était acheminé les minerais de Targa-Judet, avec de la main d'œuvre disponible à proximité, le nouveau propriétaire des lieux enfouit le château comtale sous un immense tas de grava, cette technique revenant moins chère que de le faire simplement rasé.
Mais il ignorait, contrairement à l'intendant du château, l'existence de souterrains. Et lorsque les troubles éclataient, le ministre et le comte emportèrent leur secret dans la tombe et lorsque la révolution naquit, l'intendant la rejoignit et fit par de toute cette histoire, les révolutionnaires décidaient de faire de ce lieu sûr leur cartier général.
Dans ce qui semblait avoir été une ancienne chambre du château, avait été aménagé un bureau. Une table, un fauteuil, des chaises une bibliothèque garnie de documents diverses, des cartes aux mures. Un homme qui semblait être le chef local était assis là, en train de feuilleter des rapports quand l'un de ses agents frappa à la porte avant d'entrer :
- Monsieur, nous avons reçu les instructions, il nous faut entrer en contact avec les mineurs et les ouvrier et leur proposer notre aide.
- Qu'il en soit ainsi. Activer nos agents déjà mêlés aux différents mouvements. Il faut coordonner tout ca.
- Tout de suite Monsieur.