Dans la cave à champagne (de Luxe!)

Le patriarche et Lineweaver passèrent par les voies régulière de l'hôtel, traversant même la réception. Qui pourrait croire que le beau jeune homme qu'était Soma étant en réalité un vampire vieux de 200 ans qui tenait la plus grande organisation criminelle du pays? Personne, tout du moins pas les bourgeois venus uniquement se montrer dans l'établissement le plus luxueux de Lagen.

Ce qui était le plus étrange, c'était le nombre de groom en tout genre qui circulait dans tout l'hôtel. Personne n'y faisait attention, pensant tout simplement que l'hôtel avait assez d'argent pour embaucher toutes ces personnes. Si seulement ils savaient.

Parmi la masse de voleurs déguisé, Soma aperçut Asch qui paraissait complètement abasourdi. Il fit signe à Lineweaver de l'attendre et s'approcha du prince vampire.

- Tu tombes bien, jeune vampire, je vais avoir besoin de toi, viens dans mon bureau dans 2 heures, le temps que je règle un petit problème à la cave.

Ce dernier resta encore deux secondes bloqué puis se tourna vers Soma.

- Je vous prie de m'excuser, patriarche, finit-il par dire, mais je viens de voir votre fille traverser le hall comme une furie et lorsque j'ai voulu m'adresser à elle, elle m'a crié "quel vieux con celui là, faut que j'aille braquer un truc pour me détendre."
J'imagine qu'il faut s'attendre à un nouveau vol dans les journaux…

- Ne t'inquiète pas, elle parlait de moi, ça va lui passer, Elizabeth est toujours impulsive quand on l'énerve… bref. Je te vois toute à l'heure?

Asch répondit par un signe de tête laissant Soma retourner auprès de Lineweaver.
Les deux hommes firent alors un détour par l'arrière de l'hôtel afin de se retrouver dans la cave à champagne.
L'endroit était sec, et étrangement ne ressemblait pas vraiment à une cave, ou sinon à une cave de Luxe. Pas d'odeur de moisi, ni de fromage, juste des milliers de bouteille de champagnes entassé dans des allées.

Leur invité était ligoté sur une chaise juste devant l'allée numéro 1 entouré par l'équipe de Lineweaver. Il n'y avait pas d'autre issu que celle emprunté par les deux voleurs.

- Enlevez lui son masque et son bâillon qu'il sache à qui il a à faire… dit alors Soma amusé.

- Mais…

- Execution!

Lineweaver enleva le bandeau d'Alner qui put enfin voir ou il se trouvait. L'homme qui se trouvait en face de lui et qui donnait les ordres semblait être leur chef, un brun aux yeux gris plutôt beau garçon. Et puis chose étrange, il semblait avoir seulement la vingtaine…

Soma s'approcha de l'étranger et déclara:

- Alors qui êtes vous? Vous qui avez réussis à nous trouver? Enfin pas totalement… nous avons du vous amener ici… Mais vous savez ce n'est pourtant pas très compliqué, il suffisait de s'intéresser aux affaires louches des Eberhards par exemple, ou même au commerce illicite de drogue, les jeux d'argents… Mais non, vous, vous vous obstiniez à chercher dans les bouquins de légendes…Pas très malin, nous, on fait dans le concret. Maintenant que vous êtes arrivé là donnez moi une seule raison de ne pas vous tuer sur le champ.

Son ton était froid, et son visage inexpressif. Il se mit alors à sourire, dénudant ses deux canines caractéristiques.

Au lieu de sentir un assommoir, je sentis l'odeur caractéristique d'un soporifique, je piquais du nez et m'endormis dans la seconde. Le blabla du type ne m'avait pas bien l'air convaincant.

Je repris conscience un peu plus tard, je me sentais balloté, je devais être transporté dans un autre endroit. Je repris pleinement conscience encore assis et attaché, la douleur au crane était moins forte. Et je ne sentais plus aucune odeur, pour une fois qu'on m'écoute, ils se sont décidé de travaillé sainement, c'est bien. Je sentais une présence, peut-être les trois types de la taverne, mon ivrogne doit surement coulé à pic dans un fleuve, mais ça, on s'en fout maintenant que j'ai eu ce que je voulais, même si cela ne s'est pas véritablement passé comme prévue, moi qui était partie pour laisser mon C.V., on dirait bien qu'il va falloir que je rajoute la lettre de motivation. Quel barbe ! Une lettre de motivation, c'est bon pour les avarois, quand on veut quelque chose, on le veut pis c'est tout, quel intérêt de devoir se justifier à chaque fois, pourquoi se justifié d'aller cherché le pain, prendre le journal, aller au travail, chercher une femme et fondé une famille. Y a des fois ou cette humanité me donne des remontés gastriques.

Au bout d'un quart d'heure d'emmerdes, toujours ficelé comme un saucisson, j'attendais toujours que l'on m'explique la situation, pourrait faire au moins venir le représentant syndicale. Ah oui c'est vrai, j'avais oublié, il n'y a pas de syndicat dans ce pays (comme dans la plupart des autres ou je suis allé d'ailleurs.)

Au bout de vingt, minutes, j'entendis des pas arrivant vers ma direction, au moins deux personnes marchait droit devant moi. Comme je voyais rien, je ne pouvais toujours pas savoir ou j'étais ni à qui j'avais à faire.

L'un d'eux ordonna d'enlevé mon capuchon et me débâillonna. Enfin je pouvais respirer normalement et savoir à qui j'avais à faire. Deux types, l'autre que j'ai trouvé dans la taverne et un autre, franchement bien sapé. Habillé comme un bourgeois. Quoi ! La guilde des voleurs ont des bourgeois ? Non ça frise le ridicule !

Et ce petit jeunot de bourgeois me fit son petit spitch ! Je m'attendais au moins à ces formalités la. Le plus drôle c'est quand il pris son grand air, et un grand sourire curieux avec des dents pointues. Je me décidais aussi tôt à lui répondre mais quelque chose semblait me bloqué. Je demeurais silencieux quelques temps. Un petit calcul primaire pourrait avec les informations visuelles et auditives dont je dispose pourrait me permettre d'établir des probabilités dont je pourrais user pour me sortir de la.

Je me mis en position, le vide dans l'esprit et je commençais le calcul. Pour moi, la vitesse du traitements des informations est à peu près la même pour celles des rêves soit quelques minutes pour quelques secondes pour l'exemple, mais je ne pouvais me permettre ces quelques secondes. Je m'imaginais bien la scène, les types avaient à faire à un homme qui s'est complètement figé, sans bougé une seul fois, les yeux, devenus vitreux, et le cycle respiratoire considérablement ralentit.

Il me fallut deux secondes pour trouvé une solution, je me remis en position normale. Mes yeux me rendirent la vision, le jeunot avait toujours son grand air, l'autre me regardait d'un air perplexe, et les deux autres, derrières moi ? Je savais pas, et honnêtement, je m'en foutais.

« Je vous voulais que je commence par les formalités, soit. Je me nomme Alner Teeldorg, et pour être franc, je suis chômeur. »

Le visage du bourgeois se transforma et me fixa avec des grands yeux.

« Ah ben forcément que voulez-vous, quand on est au chômage on cherche du boulot qui correspond à ce que l'on sait faire et justement, j'espérais que vous sauriez comprendre. J'aurais bien voulue improvisé un entretien d'embauche avec votre collègue, lui dis-je en montrant du menton l'autre, mais monsieur ne s'est guère montré réceptif. Bon d'accord, je veut bien avoué que le coup du pistolet sous la serviette n'était peut-être pas considérer comme un geste pacifique à l'égard de monsieur. Mais bon, ne connaissant pas les us et coutumes de ce pays, j'allais dire de ''fous'' mais je me retins à temps, c'est à mettre sur le compte de l'ignorance. Après pour votre drogue, vos casinos truqués, vos bars à putes et vos Ebermachin, ça personnellement, je m'en fiche un peu, après, mettre de coté mes compétences et mes appétences dans les domaines ou j'excelle à mon avis, cela ne serait certainement pas la meilleure des solutions, d'autant que si vous tenez vraiment à me tué, essayez au moins, car si vous avez une forte chance de pouvoir de me tuer, gardez à l'esprit que la faible probabilité que je m'en sorte existe également. Et ça mon chère on nous l'apprend dés le premier cours en première année à l'école du génie militaire. »

Ceci me fit pensé à autre chose, je le sentais, ma lame sous ma manche gauche, les types n'ont pas du la sentir, j'étais satisfait du travaille d'horloger que j'avais exécuté la dessus. Les mécanismes d'extraction et de rétraction ainsi que la lame étaient tellement fine qu'il fallait vraiment bien palpé pour sentir quelque chose. Ils ont surement due précipité la chose, mon calcul m'ayant indiqué que des gens ayant vue mon enlèvement dans la taverne aurait très bien pue alerté la milice local. Avec une faible probabilité pour que ces derniers ait réussi à rattraper mes ravisseurs et à les poursuivre.

« Dites moi, rajoutais-je, cette mode de vous faire limer les dents ou vous faire posé des implants dentaires, c'est nouveau ça ? Sinon c'est bien fait, on s'y croirait vraiment. »

Moi et mon esprit rationnel pensaient que cela n'était rien d'autres qu'un amusement de la jeunesse doré. Je ne me doutais pas encore que j'avais à faire devant moi à un truc vrai.

Soma se mit à rire face à la dernière remarque du prisonnier. Les drogues des frères Seymour venait peut être de faire une nouvelle victime… Quoique l'homme semblait plutôt avoir les idées clairs.

- Vous n'êtes vraiment pas d'ici, n'est-ce pas? Demanda alors le vampire de plus en plus étonné par l'assurance d'Alner.

Il s'avança de nouveaux vers lui.

- Ecoutez au point ou vous en êtes je crois que je peux vous révéler deux trois choses sur la guilde et sur moi même. Je me présente, Soma Kewell, je suis le Patriarche. J'imagine que grâce à vos recherches vous devez connaitre l'importance de ma place. J'ai connu la guilde lorsqu'elle n'était que le chien de garde de l'empereur. Et puis je suis devenu leur chef et cela dure depuis cent ans.

- Enfin patriarche!! S'insurgea Lineweaver, vous n'allez tout de même pas?!

Soma se retourna et lança un regard de mort au voleur qui se tut immédiatement.

- Bref, reprit-il comme si de rien n'était, je ne crains que vous ayez besoin d'un petit historique. La chute de l'empereur et les bombardements ont détruit les anciens beau quartiers, la guilde située dans Lagen a perduré. Nous en avons fait un hôtel de luxe à la vue de tous. Et nous possédons des comptoirs un peu partout… Tous les voleurs ont un statut dans l'hôtel : groom, réceptionniste chauffeur… Nous profitons du système, et nos magouilles sont à la vue de tous. C'est comme ça que grâce à cela chaque voleur vit dans ce luxe opulent. Bien entendu, ne vous attendez pas à des actions justes et louables. Nous braquons, volons et cela parce que nous aimons cela, pour notre communauté.

Il s'arrêta un instant pour laisser à Alner le temps d'assimiler cette masse d'information devant la tête toujours médusé de Lineweaver.

- Quand à mes dents, ce sont des vraies… mais chaque chose en son temps, le topo sur les vampires, ce sera pour plus tard, déclara-t-il amusé. Enfin à titre indicatif, tout de même le pays est quand même en guerre contre le pays des vampires. C'est dans le journal et probablement à la radio mais elle je ne l'écoute jamais.

Lineweaver ne voyait toujours pas ou Soma voulait en venir. D'ailleurs il trouvait cette conversation de plus en plus étrange.
Il tenta une dernière fois de raisonner le patriarche.

- Et maintenant on le bute? demanda-t-il avec une pointe d'énervement dans la voix.

- Non Peter, ce serait trop dommage, maintenant qu'il sait tout ça, il est conscient qu'il ne ressortira jamais de cette pièce vivant s'il ne souhaite pas faire partis des nôtres. Il s'est donné tant de mal pour nous trouver! Et puis nous n'avons pas de spécialiste en génie militaire, ici on ne trouve que des espions ou assassins...

Il s'approcha encore plus près de l'homme,affichant un air très sérieux aux allures d'une folie légère.

- C'est pourquoi, je vais vous poser la question Alner Teeldorg… Souhaitez vous devenir un voleur? Je dois tout de même vous prévenir que nous engageons rarement des renards mouillés, enfin des voleurs n'ayant pas suivi l'école des renardeaux. Et puis "la guilde une fois qu'on y est rentré, on n'en ressort que si l'on est mort". Vous êtes prévenu, surtout que vous devrez subir une mise à l'épreuve naturellement.

« Je suis citoyen Yrusalemois, ou plutôt j'étais, hélas mon beau pays n'est plus qu'un animal tenu en laisse par les extrémistes avarois, ma pauvre cité étant l'objet d'une vénération par trois religions, ça pose quelques petits soucis d'ordres pratiques. Et j'ai effectivement eu des renseignements sur votre statut, je vous voyais plus ridé que ça. Enfin, les gens s'intéresse plus aux physique qu'a la physique. Et oui, ne comptez pas sur moi pour animé les soirée avec mes calembours ratés. Je m'attendais bien entendue à ce que vous ne soyez pas des enfants de chœur mais qui pourrait s'en targué mon chère d'en être un ? »

Un partout. Je sentais ma chance venir, quand il insista pour ses dents, je ne cherchais même pas à comprendre, le rationnel l'emporte toujours avec moi, mais quelques chose faisait que j'avais comme un gros doute. Par principe, je me remis en mode calcul. Et cette fois, j'aurais bien besoin de quelques secondes voir une minute. Les informations défilaient toujours à une vitesse folle, tout cela s'enchainait et me donner des résultats que je pensais jusqu'alors peu probable, voir impossible. Le résultat m'apparut petit à petit, j'aurais voulue en rire puis la rejetée mais je me souvenais qu'un philosophe avait dit qu'une vérité était toujours raillé, puis rejetée puis accepté comme l'évidence même.*

Il fallut que je me rende à l'évidence, j'étais toujours en calcul, corps figé, yeux vitreux et respiration minime. La panique risquait de s'emparer de moi et ma santé mentale en aurait pris un sacré coup et j'aurais finis au fond dans lac avec des poids et deux trous à la gorge. Mon calcul se termina et en retrouvant la vue je voyais toujours le bourgeois avec son grand air et son subalternes, la main posé sur la garde d'une dague. Et pensais que ma panique se voyait, quelques inspirations profondes me firent retrouver mon calme. Il fallait trouvé un moyen, et vite. C'est alors que je remarquais sur une table plus loin devant moi, un sac, avec une crosse de fusil qui dépassait. Mes affaires ! Peut-être qu'ils me les remettrais si j'étais valable. Je tentais un truc.

« Pour ce qui est de mes compétences, espion et assassin, peut-êtres. Mais ... »

Je mis ma main gauche ligoté en place et ma dague sortit d'un geste, plusieurs va-et-viens rompirent mes liens.

« Avez vous des espions et des assassins capable de ça ? Dis-je en montrant ma senestre levé avec la lame sortant au niveau de l'annuaire manquant, un des gardes derrière me la saisi aussi tôt. Monsieur vous êtes pas gentil, lui lançais-je. Avez vous des espions et des assassins connaissant par cœur le tableau périodique des éléments, et capable de manipulé des substances qui pourrait faire tout explosé ? Avez vous des gens spécialisé dans l'approche de bâtiments militaires et en connaissant un wagon sur la poliorcétique ? Le sabotage ? La sape, bref toute ces choses qui font la réputation des sapeurs dans tout bonne armée qui se respecte ? Mon chère, je suis capable de tuer un homme à plusieurs centaines de mètres, de préparer des fougasses, mettre en place des systèmes de sécurité, mettre au point des produits chimiques après selon l'usage c'est vous qui voyez. Je parle quatre langues, je sais me tenir à table, je pourrais grimpé une façade d'immeuble avec le barda réglementaire de quarante kilos ainsi que traversé un fleuve à la nage, je peut appliqué les premiers secours même sous une pluie de mitraille. Je peut éventré quelqu'un soit à la manière forte soit douce, la encore c'est vous qui voyez, je peut calculer des probabilités et déduire des raisonnements logiques pour préparer des plans d'action de grande envergure, j'ai au moins le niveau de commandement d'un corps d'armée, Je peut faire avoué quelqu'un sans même usé de la violence, et accessoirement, je pourrais vous accordé un instruments de musique quelconque et épatez la galerie avec des démonstrations mathématiques sans que personne y comprennent quoi que ce soit. Maintenant, si vous souhaitez vraiment avoir mes capacités à disposition, je demande juste à être logé, nourris et équiper comme il se doit, j'ai justement une grosse liasse de billets d'une devise étrangère que je ne peut faire changé ici, vous pouvez vous en charger et payer avec ce que je vous demandez, et en échange serment d'allégeance, concours d'admission, enfin bref le genre de choses pour rentré ici en quelque sorte. »

J'y étais allé un peu fort pour le serment d'allégeance, ne jamais promettre pour tenir une promesse. Mais trop tard. Je me retournais vers le type qui me tenait le bras gauche.

« Sinon vous pourriez lâché mon bras s'il vous plait, c'est fortement incommodant. »

Maintenant que mon curriculum était déballé reste à connaître la réponse de la direction.

« Vue les temps qui courent mon chère mes connaissances pourraient vous rendre service. »

Soma continua d'observer Alner avec curiosité.

- Pour ce qui est des chimistes, j'ai avec moi les rois de la drogues, qui ont d'ailleurs fais exploser malgré eux une partie de la guilde d'Holtezeau… mais je pense que le tableau périodique ils connaissent, d'ailleurs moi aussi depuis le temps que je m'y intéresse entre les orbitals atomiques S et P, nombre quantique magnétique, halogène ou alcalino-terreux qui forme des cations divalents… Bref, c'est la même chose pour ce qui est de toutes les activités illicites en général. Néanmoins vous me vexez un peu, nous ne sommes pas que des brutes qui se contente d'assassiner les gens…Mais bon je dois bien avouer que votre CV est plutôt intéressant. Voyez vous j'aime donner à donner leur chance aux méritants.

Lineweaver n'en croyait pas ses yeux. La scène devenait presque paranormal. Alors pour rentrer à la guilde, le moindre pequenau avec un CV non vérifiable un peu impressionnant qui se pointait était pris. Normal…
Le voleur décida de ne pas montrer sa colère, mais resta tendu au plus haut point.

- Voilà ce qui va se passer Monsieur Teeldorg. Vous allez être mis à l'épreuve avant de pouvoir être qualifié de voleurs. Bien entendu vous passerez directement aspirant. Sachez qu'ici, nous amassons tellement d'argent que tout voleur vit à notre crochet de façon luxueuse. Donc prenez vos aises, tout est une sorte de gigantesque note de frais...illimité.

Soma se retourna alors vers son subalterne, l'air dur.

- Peter, va me chercher Malininski d'urgence s'il te plait.

Ce dernier s'exécuta et revint très rapidement cinq minutes plus tard avec la sous fifre préféré de Soma.
La grande vampire aux cheveux violets teints effectua un bref salut du voleur.

- Patriarche je suis à vos ordres, déclara-t-elle avec son habituel ton froid.

- Kaya, tu vois cet homme, annonça-t-il en désignant Alner, il est en épreuve, veux tu lui faire faire le tour du propriétaire et lui montrer l'organisation de l'hôtel? Ensuite tu l'amèneras à la réception interne de la guilde pour lui fournir un uniforme de groom, histoire qu'il passe inaperçu ainsi qu'une chambre. Je te remercie.

Kaya s'avança vers la nouvelle recrue et ordonna au voleur qui le tenait en joue de la lâcher. Alner suivit cet étrange personnage qu'était la princesse vampire aux allures de garçon manqué.
Soma les regarda s'en aller vers la reception avec intérêt avant d'ajouter à l'encontre de l'étranger:

- Aufaite si j'étais vous je ne tenterais rien si jamais je voulais m'échapper… Kaya est une vampire de sang aristocratique. Ses réflexes sont 4 fois plus rapide que les vôtres. Un coup de couteau est si vite arrivé… Bref, Je vous ferais appelé pour votre mise à l'épreuve.

Alner jeta un coup d'oeil interloqué à la grande vampire. Il est vrai qu'elle était plutôt impressionnante. Fine, musclée, avec au moins cinq lames différentes à la ceinture et un air très peu aimable. Pas vraiment le genre de personne que l'on aime avoir derrière soi dans une fil d'attente, en réalité Kaya pouvait très vite paraitre oppressante. En tout cas, c'était l'effet qu'elle faisait à beaucoup de gens.

L'étranger se contenta pourtant de rester derrière elle, s'engouffrant vers la lumière qui indiquait la sortie de l'immense cave.

Je n'osais pas croire ce que je voyais, il est pas le seul de son espèce et il fallait que je m'habitue à ces … choses. L'autre taré me lâcha et je pus enfin me levé, et suivre cette grande perche au allures d'androgyne, je me rassurais en pensant que j'avais déjà eu a faire à des grenadiers qui pouvaient être tout aussi peu sympathique. Je dépassais ce patriarche avec un timide signe de respect, ainsi que l'autre voleur avec qui j'avais fait connaissance pour suivre cette mastodonte, dans la foulée, je récupérer mon sac, je vérifiais, rien ne manquait. Super. Je sortais de la cave à la suite de la grande perche et me retrouvais dans ce qui semblait être les coursives d'un hôtel, vue la déco ça ne pouvait être que ça.

Je me disais merde, c'était l'hôtel du renard masqué, vue la gueule des murs, ça ne pouvait être que ça. Quand je pense que j'étais passé à coté comme si de rien n'étais. Un hôtel à la couleur rouge cramoisie hideuse, comment les types peuvent travaillé ici dans ce tel conditions ? La vie est bourré de mystères et je n'étais pas prêt d'en élucidé au moins un.

« C'est charmant ici. Disais-je à la grande perche qui ne répondit même pas. Le décorateur est d'ici ? »

Elle me lança un de ces regards. J'avais un voyant clignotant dans ma tête m'indiquant qu'un danger était imminent. Je n'insistais pas.

Nous arrivâmes devant une petite loge ou un vieux se trouvais. La grande demanda un uniforme pour moi, le vieux me toisa et s'en alla. Il revint avec une grande boite et me la tandis. Par curiosité, je l'ouvris. Je ne pouvais réprimé un cri de dégout.

« Je ne vais pas … porté ça ? »

La grande me regarda avec un sourire ironique.

« Je ne vais pas …porté ça.

Son visage qui était supportable le devint beaucoup moins. Résigné.

« Je vais porté ça. »

Elle revint à son sourire narquois. J'espérais que les loges des employés était juste à coté et que je n'aurais à porté cette horreur qu'en cas d'extrême urgent, un uniforme de caricature aussi rouge que la façade de l'hôtel. Comme au cirque, sauf que les types au cirque savent d'habillés. Avec une calotte rouge à pompon noir. Les calottes, y a qu'avec les marins que ça va. Comme elle n'insistais pas pour que je revêtisse cette chose, nous continuâmes donc à travers une série de couloirs et de petite salle, dés fois nous croisâmes quelques personnes. Le souvenir de cette fille que j'avais rencontré dans cette machine, avec un sac de bijoux sous le siège me revint d'un coup. Était-elle ici ou dans une antenne régionale. Nous nous trouvâmes devant une autre loge. Cette fois, le type était plus jeune, il y avait des portes clé sur les murs. On m'en donna une, le numéro 31. Il me fallait encore suivre cette perche et emprunté plusieurs escaliers, nous arrivâmes alors dans un petit couloir avec des portes. Ce n'était pas l'étage des chambres, trop sobre pour que ce soit ceux des clients. Nous arrivâmes devant la porte qui donnait sur la chambre 31. Elle me prit la clé, m'ouvrit et me fit entré. Un bureau, une chaise, un lit, draps propres (déjà une bonne chose) ainsi qu'un nécessaire de toilettes et une fenêtre. Il faudrait que j'aille encore récupérer les affaires que j'avais laissé à la taverne dans Kapen. Avant qu'elle me laissa, j'osais lui posé une dernière question que j'espérais qu'elle ne soit pas trop indiscrete.

« Dites moi, curiosité purement scientifiques, pour avoir des réflexes aussi rapides, vous ingurgité combien par jour ? »

Pour maintenir de tels performances il faut le carburant qu'il faut, je me faisais déjà une idée, entre quinze et vingt litres de sang, mais je la soupçonnait d'être capable de plus que ça. Les vampires m'offrent un nouveau champ d'études des plus intéressant.

Etrangement, la requête d'Alner ne dérangea en rien Kaya. Cette dernière appréciait d'ailleurs beaucoup que l'on reconnaisse sa puissance à sa juste valeur. La fierté des vampires étaient malheureusement aussi leur plus grand défaut. Au fond la grande suceuse de sang adorait parler d'elle et surtout que l'on s'intéresse ce qu'elle était.
Elle se tourna vers Alner avec intérêt, fit mine de réfléchir avant de répondre:

- Je n'ai pas pour habitude de parler de ma façon de vivre au gens, déjà parce que la plupart des humains nous haïssent, mais aussi parce que cela les effraie. Je dois dire monsieur Teeldorg que votre audace m'intrigue à moins que ce soit de la stupidité… Le fait est que je vais tout de même vous répondre. En théorie, pour être à l'apogée de notre puissance, il nous faudrait le sang de trois corps humains vidés à sec, c'est à dire l'équivalent de 15 litres. Mais en réalité, c'est à dire vivre sans faim et avec nos pouvoirs normaux, il ne nous faut que 5 litres par jour, parfois moins question d'habitude. C'est pourquoi nous nous arrangeons pour avoir deux esclaves sanguins par vampire même si souvent on a juste un favori. Après les relations esclaves de sang-vampires sont très complexes et si vraiment vous voulez des précisions à ce sujet, adressez vous plutôt à mon fiancé Asch Ielenko, lui a vécu à la cours du Volkona, il est bien mieux renseigné que moi. J'ai beau être une princesse, je suis partie de mon pays très jeune.

Voyant que le nouveau venu conservait un air interrogateur, elle ajouta:

- C'est un très grand vampire, musclé aux cheveux rouge pétants et aux yeux bleu pales. Le genre qui se voit à deux kilomètres. Il sera surement ravi de vous parler du Volkona. Bien, je vais vous laisser, faites donc le tour de la guilde, elle est souterraine dans l'hôtel, et puis il y a des salles d'entrainements, un bar, vous verrez, en attendant de vous faire convoquer par le patriarche.

Elle s'apprêta à refermer la porte, mais ne put s'empêcher de dire sur un ton ironique:

- Si vous arrivez à monter dans la hiérarchie, vous aurez droit à de beaux uniformes violets et noirs…