Il faisait à peine nuit lorsque Morganna passa le pas de sa porte. A peine eut-elle poser un pied à l'intérieur que le majordome des lieux, Viktor Knight, lui sauta tomba dessus dans l'instant.
- Bienvenue Madame, annonça-t-il assez froidement, je vais prévenir monsieur de votre arrivée.
Il ne l'aimait pas et ça elle le sentait bien. Etant assez proche de son maitre depuis que ce dernier était encore enfant, il avait considérer Morganna comme un obstacle au bonheur de ce dernier dès le début de leur relation.
Peut être n'avait-il pas complètement tort…
Et puis de toute façon, tout cela n'avait plus d'importance.
Elle traversa de longues et larges pièces avant d'arriver dans l'un des salons ou l'attendant son mari. Il était assis sur l'un des canapé, lisant le journal du jour.
Il leva les yeux et observa sa femme sans un mot, prenant une expression agacée.
Cela dura au moins 5 minutes avant que l'un des deux ouvre la bouche.
- Je ne t'attendais plus… lança Arthur en rompant le silence, J'ai bien cru que tu avais déserté la ville.
Mona ne trouvait rien à redire. elle était une mère et une épouse déplorable, seulement le lui rappeler était totalement inutile. Elle se contentait de se tenir debout telle une enfant qui recevrait une punition et qui s'en fichait complètement.
Voyant que son mari attendait une réaction, elle se résout à répondre.
- Je viens de perdre une patiente beaucoup trop jeune, se contentait-elle de dire sur un ton impassible, j'avais besoin de calme.
Arthur se leva du canapé en prenant un air de plus en plus énervé, jeta le journal au sol avant de regarder sa femme dans les yeux.
- Ecoute Mona, que tu ne veuilles plus de moi, que tu n'aimes plus, ou quoique ce soit qui trotte dans ta tête et qu'il m'est impossible de comprendre, tout ça je ne te le reproche pas. La seule chose c'est que dans ton égoïsme forcené, tu ne penses même pas à ce que les gens vont dire de nous… Nous sommes des notables, de la haute bourgeoisie. Même si rien ne va, nous devons montrer le contraire. C'est une sorte de convention que tu as accepté en m'épouser, alors s'il te plait…
Mona n'en revenait pas ses oreilles. Clairement, il était en train de lui dire qu'ils fallait à tout pris savoir maintenir les apparences, que c'était un devoir pour elle.
- Ce que tu veux me dire, c'est que tu m'as élevé de ma basse condition et que de ce fait je te suis redevable?
La plupart des gens connaissait l'histoire peu conventionnelle et surtout honteuse de Mona et Ralph Michealis. Leur mère avait fauté avec le majordome de la maison, tombant enceinte des jumeaux. Le déshonneur s'abattit sur elle et sa famille, jusqu'à ce qu'un nouveau riche Andrew Michealis tombe fou amoureux de leur mère et adopta les deux jumeaux en se mariant. Même avec cela, les rumeurs continuèrent de circuler jusqu'à ce que Mona épouse un membre de la famille Hershel, de la haute et vraie bourgeoisie.
Mona était beaucoup trop rebelle pour se laisser faire. Elle était complètement indépendante, elle pouvait très bien vivre sans lui et n'avait rien à voir avec sa génération de bourgeoise qui dépendait de leur mari.
- Ce n'est pas ça, tu le sais très bien… se justifia Arthur, en t'épousant j'ai faillit être déshériter et je l'ai fait pour toi qu'importe le prix à payer. Mais maintenant que tout le monde t'a accepter en tant que membre de la famille Hershel, j'espérais que tu ne mettrais pas tout en l'air, à cause de tes humeurs.
La pauvre Mona se demandait comment il parvenait à la supporter. Soit il devait vraiment l'aimer, soit il était très con… Peut être des deux surement. Et pourtant le mariage était sensé rendre la vue… Elle était surement trop pragmatique pour comprendre.
- Et puis regarde toi, continua-t-il, tu n'es plus toi même, tu ne fais plus attention à toi, tu es amaigrie et pâle comme un linge. On dirait presque une de ces créatures de l'enfer.
- Tu veux parler des vampires… maugréa la médecin, j'imagine que c'est à l'hôpital de la CN que tu t'ai mis de si belles idées dans la tête…
- Mais enfin Mona, on ne va pas non plus s'engueuler là dessus? Ces monstres nous attaquent et tut les nôtres.
- T'ai-tu au moins posé la question du pourquoi?! Cela fait 10 ans que l'humanité leur a déclaré la guerre, surtout maintenant qu'on est gouverné par un incompétent, il n'ont pas hésité à attaquer et si tu veux mon avis ils ont bien fait! Le peuple se rendra peut être compte qu'il faut virer tous ces incapables.
- Mona, tu délires complètement là! Ecoute va donc te coucher, prendre un bain, fais ce que tu veux mais par pitié ne me tiens plus aucun discours de ce genre… Surtout que demain nous avons une réception et je compte t'y emmener!
- Tu as raison, Arthur, allons faire ce que nous faisons de mieux, sourire et serrer la mains à de vieux cons imbus de leur personne. Et puis je fais une si belle plante verte…
Elle lui lança un regard noir et sortit ensuite du salon en claquant la porte devant le regard médusé de son mari qui se demandait quand est-ce qu'elle allait enfin quitter l'adolescence.
Sujet: Chez les Hershel 
Mer 2 Fév - 22:39
