Je somnolais pendant le trajet. De temps à autre, je regardais le paysage, le chat dormait sur mes genoux, la bouffe distribuait au gens dans le wagon était ignoble, je le jetais par la fenêtre. Las de devoir poireauté sans me lever, je fis comme Collant, je m'endormis. Je m'abandonnais à des rêves, de gloire, de conquêtes, de femmes aussi belles les unes que les autres, à des montagnes d'or, au pouvoir total. Bref le genre de rêves que le commun des mortels fait très souvent, avec une dose de bizarre et de surréaliste.
Je n'avais rien vue venir, mais mon compagnon de banquette, un gros baraqué me secoua vivement. Je sursautais, le chat de même en s'agrippant griffes déployés sur mon bras. Je retenais un cri de douleur, mais mon visage endolorie par l'attaque collatéral de mon compagnon à miaulement ne manqua pas d'amusé le gros tas bipède.
On est arrivée jeune. Me dit-il d'une voix profonde et gutturale. Je regardais par la vitre, on était en gare. J'en conclus que j'étais arrivée à Kapen-Lagen. Je scruté l'intérieur de la gare plus longtemps, elle était immense, la Gare Wilhelmine à Wilhelstaufen semblait être une maquette à coté.
Tiré de ma torpeur et le chat ayant remis ses griffes au repos, je me décidais à descendre du train avant qu'il ne parte plus loin. Je posais le pied sur du marbre. Étonné je vérifiais, toute la gare était pavé de marbre ! Tout le monde marchait sur un miroir géant, il ne semblait pas lustré cependant afin d'évité toute glisse incontrôlé. Je regardais encore une fois les alentours, d'immenses verrières, le chat se faufilé entre mes jambes, ça semblait l'inquiéter, toute cette agitation, lui qui n'avait connue que les bidonvilles d'Holzteau. Moi aussi, cette agitation ne me plaisais guère. J'enjoignis mon compagnon d(')e (in)fortune à continuer son périple.
Après quelques minutes dans des coursives longues et exiguës ou les gens sont entassés à dix dans un mètre carré, je finis par voir une sortie. N'en pouvant plus de supporté la présence dérangeante de mes congénères, je courus à l'extérieure.
C'est ainsi que je fis connaissance avec Kapen-Lagen. Ville immense, les lumières scintillait, je ne voyais même pas l'horizon. D'immenses tours comme il n'en existe pas, j'avais l'impression d'une autre planète. Collant semblait aussi abasourdis que moi. C'est alors que je repensais au pourquoi du comment que je suis ici. Bien sur, je mettais fixé une mission, j'ai cherché des soutien, j'en ai trouvé, mais au Belondor, ici, je suis en terre inconnue.
Je m'approchais d'un balcon, il y avait un escalier gigantesque qui devait faire bien trente mètres de haut. Cela explique surement la vie impressionnante de la ville. J'allais m'asseoir sur un banc et avec le chat encore une fois sur mes genoux, je réfléchissais à trouvé une solution. La faim commençais à me tenaillé et il me faudrait peut-être trouvé une taverne au moins pour trouvé quelques choses de comestible et qui ressemble à quelques choses.
Je pensais aussi aux miliciens, je ne sais pas si un avis de recherche avait était lancé, le plus simple serait que j'aille demandé à un garde, mais loin d'être con, j'évitais cette éventualité, demandé l'adresse d'une bonne table à un prix abordable n'éveillerais peut-être pas les soupçons.
Mais la présence d'une arme à feu assez visible dans mon barda ainsi qu'un sabre à ma ceinture éveillerais peut-être les soupçons. Je me souvins avoir vue des casiers dans la gare. L'idée d'en loué un pour ranger le surplus d'arsenal encombrant pourrait me donné un avantage. Un pistolet et une dague son bien plus discrète. Je pris ma décision. Je retournais en gare, et j'eus la chance qu'un casier loué à la semaine ne soit pas trop chère. Je pris la clé du casier F17, la pièce à casier était immense, je trouvais mon casier à hauteur du genou, assez grand pour mon sabre, mais le fusil ne tiendrais pas. Comme il n'y eu personne, je pris le temps de démonté la crosse, l'ensemble tenant dans le casier, je le refermer et je mis la clé dans ma poche, en espérant qu'aucun malandrin aurait l'idée de me faire les poches, je mis ma clé dans celle de gauche, celle-la même ou une de mes merveilles personnels avait le plus de chance de frappé les mains trop taquines.
Je n'avais pas trop l'air sale, quoique ma barbe de trois jours commençais à être visible, mais un bain m'aurait fait un bien fou. La faim et le chat me tenaillé de plus en plus. Il fallait que je trouve une table. Plutôt que de prendre des risques inconsidérés, je retournais au gichet, voir si personne n'aurait une idée.
Dites-moi, vous sauriez si il y a un resto, ni trop clinquant ni trop sale dans le secteur ? Je meurs de faim.