Braquage à l'Helzonienne

C'était le grand soir pour Lux, elle avait garé sa voiture dans la rue parallèle attendant patiemment l'heure de fermeture sur les coups de 19h.

Elle avait tout préparé minutieusement, de sa tenue part-balle et légère, jusqu'à sa perruque brune ainsi que de large lunettes au verres noires, nouvel objet de mode qui cachait plutôt bien le visage. En entrant elle s'enroulerait même le visage dans son écharpe, histoire d'être sure de ne pas être reconnu.

Vers 18h30, elle démarra sa voiture et se plaça juste devant le magasin, en sortit très vite, son fusil à pompe dans les mains avec un sac ample dont les anses étaient suspendues à son bras.
Elle entra alors immédiatement dans la boutique, braquant sa gigantesque arme sur le gérant et cria à tue-tête:

- Ceci est un Hold up! Tout le monde en sol, les mains en l'air!!! Le premier qui tente d'avertir la milice, de s'enfuir, de m'abattre, de faire stupidement son héros ou même qui me parle mal, en gros celui qui tente de me la faire à l'envers, je lui explose la gueule, est-ce clair?!

A chaque fois qu'elle faisait cela, elle sentait l'adrénaline monter en elle comme une drogue. C'était si grisant de se sentir soudain si puissant avec une arme en main. Elle savait bien qu'elle risquait sa vie à chaque fois, mais pour rien en au monde elle ne changerait de métier. Cette sensation de plaisir, elle ne le retrouverait probablement nulle part ailleurs. C'en était jouissif de voir tous ces gens par terre seulement grâce à son ordre menaçant.

En tout cas, les habitants de Lagen devait être habitué à ce genre de situation puisque certains ne bronchaient même pas gardant un visage passif comme si c'était juste un mauvais moment à passer.

Elle aperçut alors l'un des clients cloué par terre tenter de prendre quelque chose dans son dos, son arme probablement. Sérieusement, les gens s'imaginait quoi? Qu'elle blaguait? Lux la foudroyante détestait par dessus tout qu'on ne la prenne pas au sérieux.
Elle chargea son fusil et tira une cartouche à quelques centimètres de l'homme. Le trou dans le mur qui en résulta était réellement impressionnant… Non vraiment les armes de la guilde étaient franchement efficaces, elle le soulignerait à l'armurerie lors de sa prochaine visite.
Le pauvre client avait vu sa vie défiler devant lui tant le tir l'avait frôlé.

- Sans rire les gars quand je dis on ne bouge pas, je ne déconne pas! maugréa-t-elle en éjectant la douille déplaçant la pompe de son fusil, alors à votre place j'éviterai de faire quoique ce soit où la prochaine fois, ce sera un coup à ne plus avoir de tête… littéralement…

Elle cassa toutes les vitrines à coup de crosse de son fusil, prit son sac et le lança à l'une des cliente apeurée. Au moins, Lux était sur qu'elle ne tenterait rien. Surtout qu'elle ne pouvait se permettre de lâcher son armes, qui sait la réaction des autres? alors autant laisser faire les clients directement.

- Tiens, toi remplis moi ce sac de tous les bijoux que tu vois, où sinon tu connais déjà le sort qui t'attend…

La jeune fille s'exécuta à la vitesse de l'éclair. Comme quoi, il suffisait de demander avec un fusil, on obtenait beaucoup de choses des gens. La cliente lui tendit alors le sac remplit à ras bord de tous les bijoux présents dans les vitrines.
Vraiment, ce petit braquage avait été très fructueux.

- Bien mes amis, ce fut un plaisir d'avoir eu à traiter avec vous, pas de héros débile, pas de problèmes, une très grande efficacité, je vous en remercie.

Les Lagenois était bien plus sympathiques que les gens de Cazialstava. En faisant ça là bas, elle aurait été obligée de descendre au moins trois autres bandits présents dans la boutique. (Oui à Cazialstava 3 personnes sur 4 était de la pègre...)
Elle s'apprêtait à sortir lorsqu'elle s'arrêta à la porte fouillant dans le sac.

- Tiens pour ta peine! dit-elle à la jeune fille qui lui avait rempli son sac en lui lançant une bague provenant de son magot.

Puis, Lux se rua dans sa voiture et démarra au quart de tour tout en balançant son butin sur les sièges arrières. A sa vitesse, elle serait bien loin lorsque la police arriverait enfin. Ce genre de braquage arrivait souvent, et la plupart du temps, la police n'y pouvait pas grand chose.
Il ne lui restait plus qu'à retourner tranquillement à l'hôtel estimer son butin.

Voilà qui était un travail vite fait et bien fait… Un vrai braquage à l'Helzonienne.