Karl Hans-Rafael Schultz Joueur
Messages : 257 Date d'inscription : 13/08/2010
| Sujet: Manoir Schultz Dim 15 Aoû - 1:39 | |
| Quand il n'était pas ailleurs, Hans-Rafael demeurait la plupart de son temps au sein du Manoir Schultz, propriété privée de plusieurs hectares qu'avait acheté l'arrière-grand père du général et qui était, de génération en génération, l'antre des Schultz. Aujourd'hui Hans-Rafael lisait des journaux en prenant son café, il n'avait aucune idée de l'opportunité qui se présenterait plus tard face à lui. D'ailleurs il pensait continuer sa vie monotone de grand officier sans se préoccuper d'une possible carrière élogieuse. Les nouvelles, pour la plupart, étaient très flatteuses à l'égard de la présidence et de ses actions en décrivant le caractère béni et saint d'untel décret qui permettait ci et là. Hans-Rafael qui le comprenait bien sûr, ne ressentait aucune véritable raison de s'insurger ou aucun quelconque sentiment d'injustice, à vrai dire le pouvoir était maintenu aux mains d'un individu et il pouvait normalement en faire ce qu'il souhaitait c'était tout naturel à partir du moment où l'État et la patrie étaient sauvegardés. En somme il gardait une vieille vision de la manière dont le pouvoir s'exerçait et les revendications des jeunes réformateurs et prétendus libérateurs ne le touchait point. A vrai dire il ne voyait pas l'intérêt de ces êtres de contredire la parole du régime puisqu'à présent, les privilèges étaient en théorie abolis et les Nobles n'étaient plus là pour asservir la masse. Bien que dénué de tout sens de la politique et des questions morales publiques, Hans-Rafael ne restait pas moins un grand patriote et il l'exprimait par son attachement à la république fédérale, à sa fierté de la nation et à sa loyauté envers le régime.
En buvant son café, le maître d'hôtel du Manoir donna quelques coups secs à la grande porte de la chambre du général en déclarant derrière celle ci : - Monsieur, un messager est là, il dit qu'il a une missive de la part de Son Excellence le président fédéral ! A ce moment là les sentiments d'Hans-Rafael étaient partagés entre incompréhension et curiosité. Le président, cette si grande posture de la République, s'intéressait à sa petite personne qui, comme tant d'autres, contribuait modestement à manœuvrer les armées.- Transmettez moi le message Viktor, ordonna t-il. Après quelques dizaines de secondes, le maitre d'hôtel retourna derrière la porte en s'efforçant d'articuler :- Le messager tient à vous délivrer la missive en personne, dois-je le faire entrer monsieur ? - Mais bien sûr Viktor, faîtes le donc entrer, commanda le vieil homme.Les deux parties de la haute porte s'ouvrèrent de manière synchrone suite à la pression manuelle de Viktor laissant les deux hommes pénétrer la pièce. Après des salutations cordiales et mutuelles, le général prit la lettre cachetée du jeune messager puis à la demande de ce dernier, l'invita à disposer.Seul, Hans-Rafael lu la lettre du président en retenant de toutes les lignes le déroulement d'un rendez-vous au Palais de Lagen. Curieux, le général était étonné de voir une telle invitation faire face.Cette même invitation d'un officier de la république qui concordait bizarrement avec la destitution du dernier Commandeur. Hans-Rafael n'était sûr de rien mais ces doutes, s'ils étaient confirmés, le rendrait heureux, ce serait le couronnement de sa carrière. Suite ici. | |
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